Rodez. Insolite : des mouettes s’invitent dans le ciel ruthénois

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  • Les laridés vivent aussi à l’intérieur des terres, comme ici à Layoule, au bord de la rivière Aveyron.
    Les laridés vivent aussi à l’intérieur des terres, comme ici à Layoule, au bord de la rivière Aveyron.
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Salima Ouirni

Mouettes, goélands… la famille des laridés niche sur les toits du collège Jean-Moulin. La LPO comptabilise une centaine de ces oiseaux dans le département. À l’époque de la décharge de Sainte-Radegonde, il y en avait des milliers.

Réchauffement climatique ? Remontées des océans ? Ou simple phénomène naturel ? En tous les cas, depuis quelque temps, le cri des mouettes se fait entendre dans le ciel ruthénois. Le chant de ces oiseaux marins ne déplaît pas. Il est au contraire synonyme de vacances au grand large, des océans à perte de vue et d’ambiance iodée. Mais au collège Jean-Moulin, où ces acrobates du ciel ont élu domicile, on ne l’entend pas de cette oreille. Ces volatiles sont à l’origine de plusieurs nuisances, à la fois sonores et visuelles.

L’établissement public s’est mis en relation avec le conseil départemental, lui demandant de trouver une solution aux impacts de ces volatiles. La collectivité a, de son côté, interpellé la Ligue de protection des oiseaux, car les mouettes sont protégées. "Les laridés que l’on voit souvent au-dessus de Rodez sont des goélands leucophées. Deux couples se reproduisent depuis quelques années sur le toit du collège Jean Moulin à Rodez. Ils attirent d’autres laridés adultes non reproducteurs", confirme Samuel Talhoet, chargé d’études à LPO Aveyron.

"Quelques centaines d'oiseaux dans le département"

En plus de ces deux couples, le département compte une quinzaine d’autres reproducteurs. Les personnes attentives à ce phénomène pourraient croire qu’il y a de plus en plus de goélands à Rodez. En réalité, c’est faux. "En dehors de la reproduction, on estime à quelques centaines d’oiseaux présents dans le département, notamment en hiver sur les lacs du Lévézou, comme à Pareloup ou à Villefranche-de-Panat. C’est moins qu’il y a dix ans à l’époque où la décharge de Sainte-Radegonde était encore en activité. On comptait plusieurs milliers d’oiseaux qui venaient à s’y nourrir", ajoute Samuel Talhoet.

Rodez ne fait pas exception en France, où les goélands et mouettes s’invitent dans les milieux urbains. Car contrairement aux idées reçues, les laridés ne sont pas uniquement des oiseaux du littoral. Les laridés se réfugient dans les villes pour y trouver de la nourriture et de la chaleur en hiver. De nombreux sites naturels, refuges de ces oiseaux, sont détruits par les hommes. Les mouettes et les goélands reproducteurs recherchent alors des endroits sécurisés pour leur reproduction.

C’est ce qui arrive au-dessus du collège Jean-Moulin. "Nous allons profiter des travaux pour permettre au conseil départemental de mettre des grilles, afin d’empêcher les goélands de nicher là-haut, dans le futur", espère Christine Arrouzé, principal de l’établissement public.

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