Aveyron : 22 mois ferme pour un trentenaire coupable de violences habituelles sur conjoint
Depuis avril, l'homme est passé trois fois devant le tribunal judiciaire de Rodez pour des faits de violence sur sa compagne. Il a été condamné ce mardi 20 juillet et maintenu en détention.
Le prévenu, confronté à ses propres déclarations par le tribunal de Rodez, a lui-même convenu de sa maladresse. "En arriver là pour une gifle, c'est un peu drôle... Il n'y a une qu'une gifle, et elle était dosée. Il n'y a pas mort d'homme", a-t-il notamment déclaré aux policiers millavois qui l'ont auditionné le 16 juillet, au lendemain des faits. Mais s'il n'y a pas mort d'homme, il y a parfois "mort de femmes", rebondira l'avocat de la victime, une quadragénaire absente à l'audience.
Les faits ont été commis à Millau entre les 11 et 15 juillet. L'auteur et sa victime sont en couple depuis un an et connaissent de sévères problèmes d'alcool. En avril, pour des violences sur sa compagne (les premières), le trentenaire a reçu un avertissement. En mai, il est condamné pour ce même motif à 10 mois d'emprisonnement ferme, une interdiction d'approcher sa victime, et laissé libre. C'est toujours "l'alcool" selon lui qui explique ces disputes et ces coups, et c’était à nouveau le cas pour les faits du 11 au 15 juillet.
Le 15 au soir, la police est appelée vers 23 heures et découvre la victime avec blessures et contusions au visage ainsi qu'une plaie à la lèvre et des hématomes sur les bras. De terrifiantes photos de la femme ont été montrées lors de l'audience, de quoi mettre à mal la théorie de la gifle unique prônée par l'auteur. Les protagonistes sont tous deux fortement alcoolisés et l'homme sera placé en garde à vue puis incarcéré à Druelle dans l'attente de son procès.
À l'audience, il exprimera des "regrets" au sujet de ces actes "inacceptables", contestant cependant le caractère habituel de ces violences. "Je ne m'approcherais plus de cette personne. Je pense que je ne tiendrai pas un jour de plus en prison, cela ne me convient pas... Je vous supplie de trouver une autre solution", plaidera le trentenaire.
Le procureur de la République a demandé à son encontre un an de prison ferme, mais le tribunal décidera d'aller au-delà en le condamnant à une peine de 22 mois ferme ainsi qu'à une interdiction d'entrer en contact avec sa victime et l'obligation de dédommager celle-ci à hauteur de 1000 €.
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