Covid-19 : la situation se dégrade en Occitanie

  • L’effet se fera-t-il ressentir ensuite sur les hospitalisations ?
    L’effet se fera-t-il ressentir ensuite sur les hospitalisations ? M. E.
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Centre Presse

345 cas pour 100 000 habitants dans les P-O, plus de 200 dans l’Hérault, les seuils d’alerte atteints. Trois autres départements de la région sont classés orange par l’ARS : l’Aude, la Haute-Garonne et l’Ariège. L'Aveyron semble jusqu'à présent relativement épargné.

Une alerte épidémique, c’est ainsi que l’ARS Occitanie qualifie la situation épidémiologique actuelle. Avec 778 nouveaux cas positifs quotidiens en moyenne entre le 9 et le 15 juillet, la majorité des départements de la région s’approche ou dépasse déjà le seuil d’alerte.

La situation est la plus problématique dans les Pyrénées-Orientales, où le taux d’incidence était lundi de 345 pour 100 000 habitants. Mais elle se dégrade aussi dans l’Hérault. Le nouveau préfet, Hugues Moutouh a annoncé lundi après-midi que le département venait de franchir la barre des 200 cas (201,4 précisément) pour 100 000 habitants. "Et le taux de positivité galope" a précisé le représentant de l’État, soulignant que ces relevés ne prenaient pas en compte la population touristique mais seulement les personnes domiciliées dans l’Hérault. Deux territoires inquiètent plus particulièrement les autorités : celui de la métropole de Montpellier et le périmètre située autour de l’Étang de l’or.

Face à cette poussée de l’épidémie, de nouvelles mesures contraignantes, notamment sur le port du masque, pourraient être prises. Lundi, Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, a également rappelé au micro de BFMTV que des mesures localisées de couvre-feu sont "une possibilité". Couvre-feu qu’il considère comme une "arme", entre les mains des préfets "si une situation devient incontrôlée". "Ça n’est pas idéal mais c’est nécessaire en attendant que la vaccination progresse". Trois autres départements de la région sont classés orange, au même moment, par l’ARS : l’Aude, la Haute-Garonne et l’Ariège.

"Avec pour l’instant 68,5 % de la population régionale ayant reçu une première dose et une quatrième vague de contaminations confirmée, "c’est maintenant qu’il faut agir", martèle l’ARS. Les hospitalisations restent, pour l’heure, stables en Occitanie, néanmoins, comme souvent en cas de hausse des contaminations, c’est deux à trois semaines plus tard que les effets se font ressentir dans les hôpitaux, comme l’explique Guillaume Rozier, créateur de CovidTracker, sur Twitter : "On a observé ces décalages à chaque vague."

Plus globalement, ce sont les départements du grand Sud-Ouest, de l’Océan Atlantique à la Méditerranée, qui enregistrent une forte augmentation des cas depuis quelques jours.

Ces lieux touristiques où beaucoup de personnes affluent depuis le début des vacances sont aussi des endroits qui avaient été parfois moins impactés par l’épidémie et donc moins immunisées, note La Dépêche. Autre explication, ce sont en majorité des jeunes de 20 à 29 ans qui sont positifs au Covid-19 à l’heure actuelle en Occitanie, selon les données de Santé Publique France datées du 18 juillet et modélisées par Guillaume Rozier sur CovidTracker. Tranche d’âge qui est loin d’être la plus vaccinée à ce stade.

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