D’Aubrac à Saint-Côme, premiers pas sur le GR65 en Aveyron

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Publié le
Philippe Henry

Le GR65 fait son entrée dans le département à Nasbinals. Mais, généralement la première étape est marquée par Aubrac pour rejoindre Saint-Côme-d’Olt, 23 km sillonnent le plateau pour plonger vers la vallée du Lot. Une première étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Aveyron.

Mettre ses pas dans ceux qui ceux qui nous ont précédés. Enrichi de cette histoire millénaire, le pèlerin, lorsqu’il s’élance sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, est lesté de cet esprit si particulier attaché au GR65 et en même temps, il marche l’esprit léger, le cœur ouvert à la rencontre de l’autre. Quelles qu’en soient leurs raisons, ces pèlerins parcourent le chemin de Saint-Jacques avec le même bonheur perceptible. La Via Podiensis qui démarre au Puy-en-Velay entre en Aveyron par un plateau situé à plus de 1 300 mètres d’altitude, à Aubrac. Les 17 kilomètres de Nasbinals à Saint-Chély-d’Aubrac sont inscrits sur les listes du patrimoine de l’humanité au titre du bien "Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France", qui comporte sept tronçons historiques.

D’Aubrac à Saint-Côme, premiers pas sur le GR65
D’Aubrac à Saint-Côme, premiers pas sur le GR65

La Dômerie, masse sombre se détache sur le plateau. On l’imagine faisant office de phare, synonyme d’espoir pour le pèlerin ayant traversé les terres nues de l’Aubrac. D’ailleurs, par temps de neige et de brouillard, la cloche des perdus pouvait sonner jour et nuit pour orienter le pèlerin égaré.

Curiosité géologique

Le GR65 longe ensuite la route qui prend la direction d’Espalion pour plonger vers un sentier qui se dirige vers Saint-Chély et, après plusieurs heures de marche, Saint-Côme-d’Olt. Ce qui fait le charme de la randonnée, et du chemin de Saint-Jacques en particulier reste les rencontres. Et elles seront nombreuses tout au long de ces 23 kilomètres de distance. Quelques cavaliers sont aperçus sur un sentier pierreux, juste avant d’arriver au pied du Neck du Belvezet. Un couple, sac à dos bien chargé, fait une pause juste en dessous de cette curiosité géologique, qui mérite l’attention, le piton portant les ruines d’un donjon. La descente se poursuit lentement vers Saint-Chély.

Cette année, alors que beaucoup de marcheurs ont été privés de leur loisir préféré, les chemins ont retrouvé une certaine animation. Les générations se mélangent, les motivations de chacun à s’élancer sur les chemins de Saint-Jacques apparaissent au fil des discussions et des kilomètres passés ensemble, côte à côte.

Rencontres étonnantes

On peut y rencontrer des personnes étonnantes et attachantes.

Marie en fait partie. Cette fringante sexagénaire, originaire de Belgique a déjà parcouru le chemin de Saint-Jacques, côté français, à cinq reprises. Sans compter les autres variantes qu’elle a foulées plusieurs fois. Une infatigable marcheuse, qui ne se lasse pas des paysages de l’Aveyron et de ceux traversés par le GR65. Un peu plus loin, alors qu’une halte pour le déjeuner a été décidée, une équipe de tournage se met en place dans les sous-bois pour capturer des images de nature, de ruisseau. Renseignements pris, il s’agit du tournage d’un court-métrage dont l’intrigue tourne autour du chemin de Saint-Jacques… Le GR65 séduit même jusqu’au grand écran !

Horizon dégagé

Au fur et à mesure de l’avancée du randonneur sur cette portion, le dénivelé se fait plus important. Une halte, bienvenue, s’impose au hameau de Lestrade. à ce lieu-dit, des rafraîchissements ou des boissons chaudes sont proposés aux marcheurs, pour quelques euros. Saint-Côme-d’Olt n’est plus très loin. Le paysage se dégage un peu plus en même temps que l’horizon se resserre autour de la vallée du Lot. Les pèlerins se font alors plus nombreux, certains ont choisi de longer la route pour rejoindre le cœur, d’autres empruntent les ruelles de Saint-Côme-d’Olt. La quiétude de la marche est quelque peu troublée.

Le clocher tors flammé du village fait une apparition discrète au loin avant de venir plus net. Le marcheur qui dispose d’encore un peu d’énergie et d’envie peut pousser jusqu’au couvent de Malet, qui mérite le détour.

La première étape de cette portion aveyronnaise du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle s’achève. Le regard déjà tourné vers Estaing, le "jacquet" sait qu’une vingtaine de kilomètres séparent Saint-Côme-d’Olt d’Estaing. La beauté des villages et des paysages traversés lui feront probablement oublier les kilomètres à avaler.

En pratique

Depuis la Dômerie d’Aubrac, le chemin descend vers Saint-Chély-d’Aubrac puis retrouve la vallée du Lot à Saint-Côme-d’Olt.- Ville de départ : Aubrac.- Difficulté : moyenne.- Distance : 23 km.
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