Millau : le célèbre café bar La Loco devient le restaurant l’Aloko

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  • Mercredi dernier, Jérôme Madeville et son piano voyageur est venu joué à L’Aloko.
    Mercredi dernier, Jérôme Madeville et son piano voyageur est venu joué à L’Aloko. A.D
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armelle desmaison

L’établissement, avenue Gambetta, a été racheté par des anciens clients.

Le café bar La Loco connu pour accueillir des événements organisés par des militants de gauche a été vendu. Cathy, Suzanne et Lucas en sont les nouveaux propriétaires et ont ouvert le 16 juillet dernier. Ils souhaitent garder "l’esprit musical de l’ancienne Loco et la convivialité". Durant tout l’été, ils proposent deux concerts par semaine, le mercredi et le vendredi soir. Pour aller plus loin, ils ont mis à disposition un piano. "Hier après-midi, un touriste suisse a joué une dizaine de musiques", raconte Suzanne ancienne gérante d’un magasin Etam à Aix-en-Provence. La nouvelle équipe se démarque de l’ancien bar café par sa cuisine exportée du monde entier. "Nous avons tous les trois beaucoup voyagé, j’ai été dans les Antilles et de nombreuses fois en Afrique", détaille Cathy qui est aux manettes des fourneaux. Au menu : rougaille, mafé, poulet yassa et… L’aloko, plat de l’Afrique de l’Ouest qui a donné son nom à l’établissement. "Nous voulions faire un petit clin d’œil à l’ancien nom", sourit Cathy. Pour les touristes, l’inconditionnel Aligot sera proposé à la carte. "Cela fait seulement une semaine que nous sommes ouverts, nous cherchons encore nos marques". Le local ouvre entre 9 h 30 et 10 heures, "pour ceux qui souhaitent prendre un café". La fermeture est actée "quand il n’y a plus personne", rigole Suzanne.

Un lieu dépolitisé

"Tu devrais aussi regarder pour prendre une assurance Covid", conseille Inaki Aranceta, ancien propriétaire et gérant du lieu. Depuis quelques années, ce dernier cherchait à céder le café. La crise sanitaire a donné le coup de grâce. "Nous avons dû annuler plus de 70 évènements avec les confinements et les restrictions, je n’avais pas envie de recommencer une année comme ça". Il se met alors en quête d’un repreneur. "J’en avais parlé à quelques personnes autour de moi", confie-t-il. Kassia, une habituée des lieux et locataire d’un appartement de l’immeuble aurait bien "voulu le reprendre mais j’avais peur, je n’avais pas d’argent à ce moment-là", explique-t-elle. Cathy, elle aussi avait entendu circuler la rumeur. "Et puis un jour, on s’est croisé avec Inaki au supermarché. On a parlé pendant une heure et c’est comme ça que le rachat s’est décidé", se souvient-elle. Ancienne propriétaire de gîtes et de cabanes, elle laisse son fils aîné reprendre cette affaire alors qu’elle se lance dans la nouvelle aventure. "Je viens de la restauration, mon fils cadet quant à lui était chef de rang, et Suzanne voulait changer de vie", explique-t-elle.

Les habitués sont heureux de cette reprise, à l’instar de Kassia. Mais certains ont un pincement au cœur de voir disparaître le lieu de lutte qu’était La Locomotive devenue La Loco. Contacts : 33 avenue Gambetta 05 65 46 37 06. Prochain concert ce vendredi : Bouba & Manko

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