Covid-19 : la quatrième vague "inéluctable", une reprise des cas en Aveyron

  • Ne pas baisser la garde face au virus.
    Ne pas baisser la garde face au virus. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour
Centre Presse et GR

L’accélération de la campagne de vaccination contre le Covid-19 ne suffira pas à endiguer la quatrième vague épidémique et n’empêchera pas un nouvel afflux de patients dans les hôpitaux à partir de la mi-août, a déclaré jeudi Jean-François Delfraissy. "On a beaucoup parlé de vaccination mais ça ne va pas changer fondamentalement la réponse à la quatrième vague là, dans les semaines qui viennent", a expliqué le président du Conseil scientifique, lors d’une audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat. Même si l’impact sur le système de soins français - et sa capacité à faire face à cette quatrième vague - ne se fera probablement sentir que "dans la deuxième quinzaine du mois d’août", "on va se trouver dans une situation complexe, très complexe".

Faute d’une couverture vaccinale suffisante (47,2 % de la population totale intégralement vaccinée) et au vu des délais séparant la première injection du moment où le vaccin exerce son effet protecteur, ce levier ne sera pas suffisant pour contenir cette nouvelle flambée des contaminations. Le professeur plaide pour un retour aux "gestes barrière simples, individuels" qui ont été quasiment abandonnés. "Les petits gestes au niveau individuel vont être fondamentaux pour notre population durant les semaines qui viennent. Notre capacité non pas à arrêter la vague mais à limiter l’impact sur le système de soins, elle est entre nos mains."

 

Une reprise en Aveyron, chiffres à l’appui

Tombé en dessous de 7 il y a seulement quinze jours, le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 personnes enregistrés au cours des sept derniers jours) est remonté en flèche en quelques jours seulement.

Ce mercredi, il a passé la barre des 50, après correction liée au jour férié du 14 juillet, où les données ne sont pas remontées. Dans le détail, selon Santé publique France, la population la plus touchée dans le département est les jeunes.

En effet, le taux était, mercredi soir, de 215 chez les 20-29 ans, de 126 chez les 10-19 ans et de 63 chez les 30-39 ans. Inquiétant également, après des mois de baisse, et alors même qu’il était encore à 0 dans certaines tranches d’âge il y a encore quelques jours, il repart à la hausse partout, notamment chez les plus âgés qui ne sont pas encore vaccinés.

Même tendance du côté des hospitalisations : après être descendu à 28 personnes prises en charge pendant plusieurs semaines, le nombre est reparti à la hausse. Mercredi soir, ils étaient 33. Surtout, ce chiffre devrait continuer à monter dans les prochains jours puisque les données publiques font état de trois patients qui entrent à l’hôpital pour une sortie. Du côté des ranimations en revanche, pour le moment, aucun patient malade du Covid n’occupe de lit, ce qui permet à la pression hospitalière de rester faible. C’est sur ce chiffre, ainsi que sur celui des décès (0 depuis plusieurs semaines) que les autorités vont être particulièrement vigilantes.

La vaccination, elle, continue d’avancer à marche forcée. Le 19 juillet au soir (dernière donnée disponible), 56,34 % des Aveyronnais avaient reçu au moins une dose. Avec plus de 80 % des cas de Covid enregistrés étant lié au variant Delta, plus contagieux, la nécessité de poursuivre la vaccination est importante.

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