Avec Quai West, Pierre Pradal jette l’ancre à Entraygues-sur-Truyère

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  • Après avoir pas mal bourlingué, Pierre Pradal retrouve l’Aveyron et Entraygues où  il a commencé sa carrière, à l’Hôtel de la Rivière.	AD
    Après avoir pas mal bourlingué, Pierre Pradal retrouve l’Aveyron et Entraygues où il a commencé sa carrière, à l’Hôtel de la Rivière. AD
Publié le
Aurélien Delbouis

Il a choisi l’Aveyron pour se lancer. A 27 ans, Pierre Pradal est l’heureux propriétaire du Quai West à Entraygues-sur-Truyère, petite adresse accueillante lovée entre Lot et Truyère.

Si dans ces pages, il est fréquent de parler de ces petits gars du pays partis à Paris, ceux qui font le chemin inverse sont plus rares. Ils sont pourtant quelques-uns à tenter un autre pari ! C’est le cas de Pierre Pradal, jeune chef d’entreprise de 27 ans, qui aux sirènes de la capitale a préféré les rivages plus accueillants de l’Aveyron. C’est là, à Entraygues, au confluent du Lot et de la Truyère, que le jeune homme a jeté son dévolu sur une petite brasserie bien comme il faut. Après avoir roulé sa bosse dans différents hôtels de prestige des Alpes – à Méribel, Courchevel ou encore Annecy – et tenté une saison à Tokyo, au cœur du quartier de Shinzuku, ce haut-lieu de la vie nocturne tokyoïte, voilà Pierre de retour sur ses terres.

"Mes parents sont originaires du petit village de Montsalvy, à 10 minutes d’ici. Et comme moi, ils ont quitté la vie parisienne où ils ont tenu plusieurs restaurants pour venir s’installer ici."

C’était il y a 15 ans. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, ceux de la rivière Lot en particulier, dont le souvenir trottait invariablement dans la tête du jeune maître d’hôtel.

Au grand dam de ses parents qui espéraient pour lui une vie sans zinc, Pierre perpétue aujourd’hui la longue tradition familiale. "Ma sœur est la seule de la famille à ne pas travailler dans la restauration. Mes parents, grands-parents ont toujours fait ça."

À la tête du Quai West, Pierre savoure. "Je savais que je voulais avoir mon affaire. Peut-être pas aussi jeune, mais l’opportunité de reprendre cette petite adresse s’est présentée à moi, rembobine le jeune homme. J’ai hésité longtemps, mais le Covid à finalement bien accéléré les choses."

Résultat, une ouverture au mois de mai dernier. Enthousiaste. "Exercer ce métier à Paris ou dans une autre grande ville ne faisait pas vraiment partie de mon projet. Ça ne m’intéresse pas. La qualité de vie est quand même tout autre ici", apprécie Pierre. Affaire traversante, lovée entre deux terrasses ombragées, le Quai West garde le charme de ses vingt ans. À la carte, une sélection de plats qui mettent en valeur les producteurs locaux. "On essaie de travailler au maximum avec les entreprises d’ici. Le pain vient de la boulangerie du village, idem pour la charcuterie, le fromage. On travaille aussi avec les vignerons d’Entraygues-Le Fel. Le domaine de Méjanassère, de la Vidalie qui nous livre aussi ses fromages de chèvre. On propose aussi à la carte le vin de Pierre Albesby, du domaine du Fel. Un très bon ami à moi."

On retrouve aussi quelques plats signatures du chef de l’établissement – dont le fameux tartare de saumon – tout juste débarqué de Méribel où il a longtemps exercé aux côtés de Pierre. Comme le chef et ses recettes, les salariés ont suivi le jeune homme dans cette nouvelle aventure. Une aventure qui, de l’avis de Pierre et de son frère Martin, au bar de l’établissement, annonce de beaux lendemains.

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