Villefranche-de-Rouergue. Une cérémonie pour les résistants des 24 et 25 juillet

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  • Chaque année, une cérémonie a lieu en hommage aux résistants le 25 juillet. Chaque année, une cérémonie a lieu en hommage aux résistants le 25 juillet.
    Chaque année, une cérémonie a lieu en hommage aux résistants le 25 juillet. Photo archives
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IOOS Camil

Deux stèles. Une plantée dans la côte du bois du Couati. L’autre, à peine visible, à Fondiès. Ce dimanche 25 juillet, une cérémonie est organisée à Villefranche pour rendre hommage aux jeunes Villefranchois tombés sous les balles allemandes en 1944. Le rendez-vous est fixé à 9 heures au parking des Ruelles avant de se rendre à ces deux stèles.

Juin 1944, le débarquement des troupes alliées en Normandie portait l’espoir. À Villefranche, on se disait que peut-être les heures sombres appartenaient déjà au passé. Ici, du côté du Mas-de-Rivals, vers Prévinquières ou sur le causse de Gelles, les guérilleros des maquis se regroupaient. Des hommes, jeunes, très jeunes parfois, ne rêvant que de libérer le pays du joug Allemand. Le 24 juillet, en soirée, trois membres du détachement FTP cantonné au Puech-de-Rivals sont arrêtés à l’entrée de la ville par une colonne blindée allemande du groupement Wilde. Elle vient de Figeac. Pourquoi ? Nul ne le sait. Aussitôt cet événement connu, les responsables du camp seront prévenus par une "liaison". Quatre maquisards quitteront leur base en voiture. À son bord, le sous-lieutenant Robert Maurel, Robert Mouly, Georges Védrines et Dintilhac dit "Riquet". Mais, ils ignoraient tout de la présence de barrages sur les voies d’accès à la cité.

Ils venaient d’arriver à Fondiès. Les Allemands mitraillèrent le véhicule duquel seul Dintilhac s’extirpera sans être touché. Il s’enfuira et rejoindra le camp dans la nuit. Ses trois compagnons étaient morts sous les balles. Sur injonction des Allemands, des ouvriers les ensevelirent dans une fosse commune qu’ils venaient de creuser.

Prisonniers depuis la veille, les trois FTP, Paul Benne, Émile Lambert et Jean Toulouse, sont interrogés dans l’après-midi du lendemain 25 juillet.

Les nazis tentent, en vain, de leur arracher des informations sur le maquis. Menottés, ils seront conduits autour de 15 heures vers la ferme du Puech. Mais en traversant le bois du Couati, le convoi stoppera. Paul Benne et Émile Lambert sont assassinés d’une balle dans la nuque. Le plus jeune, Jean Toulouse, est emporté vers la ferme. Une centaine d’Allemands est prête à intervenir. Lorsque, vers 16 h 30, l’assaut sera donné, les maquisards n’étaient plus là. Une explosion éclata. Et les bâtiments prirent feu. Et en début de soirée, les assaillants quittèrent les lieux. Ce n’est que le lendemain que le corps de Jean Toulouse fut retrouvé sur un tas de braises. Paul Falipou, un autre jeune, travaillant sa vigne, a lui été tué par les balles des mêmes assassins.

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