Villefranche-de-Rouergue : une boutique pour Couture en chœur

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  • Chrystelle Sageot et Linda Sahuc accueillent les clients le jeudi à Villefranche au 4, rue Notre-Dame.
    Chrystelle Sageot et Linda Sahuc accueillent les clients le jeudi à Villefranche au 4, rue Notre-Dame. Photo C. I.
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IOOS Camil

Un peu plus d’un an après la création de l’association, Couture en chœur dispose à présent d’une boutique chaque jeudi, rue Notre-Dame, pour vendre ses créations.

L’association est née du besoin de masques au début de la crise sanitaire. Un an après, les masques sont presque totalement oubliés et l’objectif des petites mains de l’association Couture en chœur est tout autre : faire de l’insertion en créant une coopérative de couture de vêtements et accessoires lavables pour aller vers le zéro déchet. Ses deux couturières, Linda Sahuc et Chrystelle Sageot, ont en tout cas franchi un nouveau pas dans le développement de l’association. Depuis deux semaines, elles disposent d’une boutique, au 4 rue Notre-Dame, pour vendre leurs créations.

"Pour moi, cela a vraiment commencé il y a trois ans quand j’ai créé l’entreprise "Au fil’in", explique Linda Sahuc Depuis, je suis à mon compte, toute seule, pour coudre des vêtements et affaires autour du zéro déchet. Cela va des lingettes lavables aux serviettes hygiéniques en passant par beaucoup de choses pour les bébés. Un peu avant la pandémie, avec Chrystelle, on s’est rencontré et on a échangé sur la possibilité de collaborer sur des projets. Mais avec le confinement et le manque de masques, cela a accéléré notre rapprochement. J’ai toujours rêvé d’une coopérative pour répondre pleinement à la demande car je n’y arrivais plus seule. Il y a un réel besoin et les gens sont beaucoup plus sensibles à la gestion des déchets. Avec d’autres personnes, nous nous sommes finalement lancés pour les masques. Cela fait maintenant un peu plus d’un an que l’association Couture en chœur est née."

Objectif insertion

Et en un an, le projet a grandi et mûri. "Notre but est de créer cette coopérative tout en faisant de l’insertion sociale." Une cause à laquelle Chrystelle adhère pleinement. "La couture, je l’ai apprise seule, raconte-t-elle. Je me suis mise à la couture suite à une maladie du dos qui m’invalide et qui ne me permet plus de travailler comme je le faisais avant. Par désespoir de cause, je me suis dit qu’il fallait que je trouve quelque chose pour m’occuper et j’ai commencé à regarder des tutoriels de couture jusqu’à m’acheter une machine et pleinement m’y mettre. Donc je connais bien la problématique de la réinsertion et donc, le projet peut concerner plein de monde. Une maman qui est restée sans emploi pendant plusieurs années et qui aurait du mal à remettre le pied à l’étrier, une telle insertion serait utile. Cette offre peut aussi permettre de former des gens qui n’ont pas forcément le savoir-faire."

En attendant le développement de ce côté insertion, qui pourrait voir un partenariat avec la Recyclerie du Rouergue se mettre en place, c’est désormais dans la boutique, chaque jeudi, que l’association essaie d’engranger des fonds pour continuer son développement.

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