Les applications sportives : un bon moyen de se remettre au sport ?

  • Les applications sportives sont-elles réellement un bon moyen de se remettre au sport ?
    Les applications sportives sont-elles réellement un bon moyen de se remettre au sport ? mikkelwilliam / Getty Images
Publié le , mis à jour
Relaxnews

(ETX Daily Up) - 39% des Français* comptent utiliser une application de santé pour se remettre au sport et retrouver une bonne hygiène de vie, selon un sondage. Mais compter sur une application pour se remettre au sport est-il réellement une bonne idée ?


Un coach dans votre poche. Le nombre de téléchargements d'applications de remise en forme a connu un boum sur l'année 2020, enregistrant une augmentation de 40% sur la première moitié de l'année dans le monde, confinement aidant. Déjà florissant, le secteur a touché un public plus large, à l'image de Maxime, 24 ans, récemment diplômé en marketing. Adepte de sport collectif, il a dû s'adapter et passer aux pompes et aux abdos en solitaire dans son appartement parisien. "Petit à petit, c'est devenu une routine, je ne me sentais pas de ne pas faire ma séance (quasi) quotidienne". Il a tenu le temps du premier confinement, avant de, peu à peu, "lâcher l'affaire". Avec le retour des trajets et de la vie sociale, "la motivation s'est envolée".
Un sentiment de solitude
"Je crois que j'ai essayé toutes les applis qui sont sur le marché", sourit Sam, "mais toujours les gratuites". Il a tenté de se remettre au sport depuis la fin de son lycée en 2019, en vain. "J'ai trois applications, toutes m'envoient des notifications pour me dire de faire du sport, du coup, je me sens mal".
Le jeune étudiant regrette le sentiment de solitude qui l'envahit en pleine séance. "Au lycée, tu es avec tes potes, là tu as une voix pré-enregistrée et un 'bip' au début et à la fin des exercices". Mais, il a besoin de se "sentir stimulé". Pour cela, il compte sur les vidéos de Youtubeurs fitness. "Ils encouragent pendant l'exercice, ils souffrent avec nous et ça donne envie, comme eux, de se surpasser". De plus, dans les commentaires ou sur les réseaux sociaux, il y a une communauté qui motive. "Je sais que je ne suis pas tout seul, et ça fait du bien". 
La communauté, la clé ? 
Car se sentir au sein d'une communauté est une source de motivation. Des scientifiques* ont mesuré qu'une personne se sentant soutenue est plus susceptible de perdre du poids. Faire du sport à plusieurs donc, mais sans négliger les bénéfices de l'aide en ligne apportés par les groupes Facebook ou encore les hashtags sur Instagram et Twitter. 
"Perdre du poids quand on est seul, c'est compliqué", constate Fabien Keller, cofondateur de l'application Faster. Pour garder la motivation, il a développé, avec Emmanuel Fauvel, un réseau social pour mettre en relation les personnes qui "partagent le même profil et les mêmes ambitions de perte de poids". Échanges, soutiens au quotidien, mais aussi interventions d'experts en nutrition ou d'activités physiques... la plateforme propose une approche bienveillante et humaine. Après un an, l'application comptabilise plus de 60.000 inscrits.
Pour s'adapter, certaines applications ont transformé leur support afin d'intégrer cet aspect communautaire. Élena est une adepte du running. La communicante a téléchargé une application qui permet de se géolocaliser et d'être connecté avec le monde entier. Après de nombreux échecs, ne trouvant pas l'application parfaite, c'est le côté humain qu'elle a aimé. "Je sais que d'autres courent avec moi un peu partout dans le monde et ça motive". Depuis août 2020, elle court plusieurs fois par semaine et elle ressent les résultats aussi bien physique que moral. "Dès qu'on remet de l'humain, même si c'est derrière un algorithme, c'est quand même plus motivant", souligne-t-elle. 
* Étude menée par WW (Weight Watchers réinventé) et enquête réalisée par Harris Interactive entre le 8 et 10 juin 2021. Échantillon de 1.032 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
** Étude menée sur 166 participants en février 1999. Les résultats ont été publiés dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology.
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