Aveyron : Taxi, ça c’est vraiment eux !
Ils n’ont pas 20 ans et déjà 5 ans de scène et une centaine de concerts. Ils aiment le rock’n’roll qu’ils jouent avec brio et avec la fougue de leur jeunesse… Rencontre avec le groupe Taxi, quatre jeunes musiciens à l’enthousiasme communicatif.
Tout a commencé à la cantine de l’école primaire de Nuces, commune de Valady. Mathis est en CM1, Victor en CE2. Ils se croisent souvent à la récré mais ne se connaissent pas vraiment. Jusqu’au jour où tous deux découvrent qu’ils partagent la même passion pour le groupe Téléphone, formation de rock français qui a connu un grand succès durant ses dix ans d’activité, de 1976 à 1986. Bien avant la naissance des deux écoliers donc, en 2002 et 2003. Mais les parents sont fans…
"J’ai la même guitare que Jean-Louis Aubert (NDLR : guitariste et chanteur de Téléphone)", se vante alors Victor devant son pote ébahi. "En fait, elle était juste de la même couleur", se souvient-il dans un grand sourire.
Mathis et son nouvel ami ont chacun une guitare, commandée au père Noël et achetée dans un magasin de jouets. Et se prennent au jeu avec le plus grand sérieux, suivant des cours particuliers et progressant de jour en jour. Ils décident même d’investir le grenier de la maison de Mathis qu’ils transforment en salle de répète. Acquièrent de meilleures guitares puis apprennent trois morceaux – "Le lion est mort ce soir", "La fille du père Noël", pas encore du Téléphone – qu’ils jouent pour la première fois devant le public de la fête annuelle du hameau de Gradels, toujours sur la commune de Valady. Sous l’œil bienveillant de leurs parents.
Apprentis rockeurs
Et les deux camarades, qui n’ont alors que 8 et 9 ans, rencontrent un joli petit succès. Ils s’installent même dans une rue piétonne du centre-ville de Rodez lors de la Fête de la musique. Les passants sont séduits, forcément, devant ces apprentis rockeurs. Ils empruntent même les guitares de leurs profs le temps de trois chansons, place d’Armes, lors de l’édition 2012. Mais il faut être quatre pour "faire" du Téléphone. Deux ans plus tard, en 2014, Mathis propose à Sarah – une "ex-amoureuse" – de se joindre au groupe. "Tu veux pas être notre bassiste, comme Corine (NDLR, Corine Marienneau, de Téléphone) ?"
Sarah a 12 ans. Elle a appris le piano et chante un peu. Elle est en 5e au collège de Kervallon de Marcillac, comme Mathis. Victor, lui, est en 6e. Elle se met donc à la guitare basse : "J’ai vite appris. "Ça (c’est vraiment toi)", je l’ai vite eu dans les doigts", se rappelle-t-elle. Un batteur vient rejoindre le désormais quatuor – comme Téléphone ! Ce dernier sera remplacé, quelques mois plus tard, par le quatrième larron, Valentin, également collégien à Marcillac. "Il nous a envoyé des vidéos où il jouait et on a été impressionnés, se souviennent Mathis, Victor et Sarah. Ça nous a donné envie de faire plus, de progresser. Et puis ça collait bien quand on jouait ensemble…"
Le tout nouveau groupe "s’installe" alors chez Valentin, à Nauviale. Première répète le 23 mars 2016. Une date gravée dans leurs mémoires. Le groupe travaille assidûment. À la maison mais aussi deux heures par semaine au Studio, à Onet-le-Château. Puis les concerts s’enchaînent. Les premières scènes ouvertes, Gradels encore, la Fête de la musique, toujours, Saint-Chély, l’incontournable Saint-Bourrou à Marcillac pour ces enfants du Vallon.
Les quatre amis ont alors 13 et 14 ans.
Un album en 2019
Valentin et son père créent le site Internet du groupe auquel il convient maintenant trouver un nom. Ce sera Taxi. Un nom simple et court, qui sonne bien, facile à mémoriser. "Et puis ça fait international !", plaisante Mathis. Concert après concert – déjà une centaine ! – les parents s’occupent de transporter et d’installer la sono, d’abord prêtée par le comité des fêtes de Gradels avant qu’un autre groupe ne cède gracieusement son matériel aux quatre collégiens. "Nos parents nous ont accompagnés et encouragés tout le temps", se félicitent-ils en chœur. À la fois manageurs, roadies et un peu gardes du corps…
La jeune carrière de Taxi a même été marquée par la sortie le 9 février 2019 de l’album "Différences", écrit, composé et enregistré (comme des pros) par les quatre musiciens au Studio d’Onet avec la précieuse aide de la MJC. Mais c’est surtout sur scène que Mathis, Victor, Sarah et Valentin, aujourd’hui âgés de 18 et 19 ans, s’expriment le mieux, apportant toute l’énergie et la fougue de leur jeunesse à leurs prestations.
Et après une pause due à la pandémie de Covid, les affaires reprennent en cette première quinzaine d’août. Alors si vous aimez danser et chanter à tue-tête sur des standards de la pop et du rock – Trust, les Clash, Noir Désir, AC/DC… – et bien sûr sur du Téléphone, rendez-vous dès ce 31 juillet au Nayrac. Avec en bonus La Déryves. Assurément, une soirée à ne pas manquer !
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