Le nouveau carnet de voyage des Fêtes musicales de l’Aubrac

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  • La dimension humaine entre les musiciens et le public s’accorde avec la découverte du patrimoine local.	Michel Raynal
    La dimension humaine entre les musiciens et le public s’accorde avec la découverte du patrimoine local. Michel Raynal
  • Le nouveau carnet de voyage des fêtes musicales de l’Aubrac
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Publié le
Olivier Courtil

L’association culturelle de L’Argence (Acla) porte le festival depuis 1998 qui s’appuie sur un triumvirat : l’Acla avec Édith Emerard pour le volet logistique, la municipalité pour l’administratif, Alain Meunier et Anne le bozec sur le plan artistique. Sans oublier une fidèle équipe de bénévoles qui prend plaisir à se retrouver dans un esprit de convivialité !

Dans un souci de partage et de sensibilisation à la musique, le public peut assister à des répétitions publiques. L’occasion rêvée de découvrir l’envers du décor et le travail que cela exige. S’appuyant sur une antenne du conservatoire à Sainte-Geneviève, les enfants (ci-dessus en photo avec Alain Meunier et Anne Le Bozec) disposent de leur "heure musicale" dont les horaires seront dévoilés sur la page Facebook du festival. La librairie du "Pont Virgule" de Sylvie Lacan à Espalion est aussi de la partie en proposant un florilège intitulé "Mélodie livres" sur le marché de Saint-Geneviève, mercredi 4 août, à partir de 10 heures.

C’est un vent nouveau qui souffle sur l’Aubrac et son festival avec l’installation d’Anne Le Bozec (au centre sur la photo) sur la commune d’Argences-en-Aubrac. Elle a ainsi posé son piano dans sa grange qui sert de lieu de concert et de studio d’enregistrement. Sa passion l’a même amené à enregistrer un disque fin janvier, le "Voyage en hiver" de Schubert avec le ténor Cyrille Dubois. D’autres enregistrements sont prévus à la rentrée. A noter que le disque des "Canticles" de Benjamin Britten dans lequel joue Anne Le Bozec a reçu le Diamant d’Opéra magazine. Autre récente distinction, la réception critique du disque sur Fauré et les poètes. Ses choix éclectiques et son envie de partage via les master class l’amènent ainsi à codiriger avec Alain Meunier les Fêtes musicales de l’Aubrac, au point de s’y installer !

Profiter du cadre paradisiaque du plateau de l’Aubrac pour découvrir le patrimoine et partager la musique, tel est le credo des Fêtes musicales de l’Aubrac dont le thème porte cet été, du 2 au 7 août, sur les "Voyages". Thème,

Ô combien d’actualité…

Le festival invite au voyage, donc, jusqu’au bout du monde, telle cette journée du 5 août, du château de Beauregard à Mels où a trouvé refuge Anne Le Bozec, désormais codirectrice du festival avec Alain Meunier, symbole d’un passage de relais. Ce dernier a croisé la pianiste alors tout juste majeure, à l’école à Paris, pour la rencontrer à nouveau, devenue professeure à 29 ans à peine. Un accord majeur s’est trouvé entre les virtuoses, tous deux animés par la curiosité, ouvert sur le monde, donc les êtres et les musiques. "On n’a le droit de ne pas aimer la musique classique, d’être exigeant mais pas élitiste", dit en ce sens Alain Meunier qui fut jusqu’à l’an dernier, directeur artistique de l’école de musique de Fiesole, aux abords de Florence en Toscane. De la tolérance et de l’humilité qui vont de pair avec l’esprit d’ouverture vers de nouveaux territoires géographiques et musicaux. À l’image des églises d’Albinhac, de la Terrisse pour une étape chez Brahms, de Vines qui seront ouvertes pour faire cap à l’Est (Prokofiev, Dvorak, Arensky) tout en profitant de la visite au musée de la cabrette. Preuve que toutes les musiques ont droit de cité. Les voyages sont sans frontières. Dans leurs bagages, Anne Le Bozec et Alain Meunier convient une quinzaine de virtuoses dont le violoniste Simone Bernardini qui a dirigé l’orchestre philharmonique de Berlin, du Luxembourg, de l’orchestre symphonique de Londres ou encore l’orchestre de Palerme. Une carrière prestigieuse à l’instar des autres artistes qui prennent plaisir à venir sur l’Aubrac. Pour autant, ils ne viennent pas en villégiature. "L’objectif est de savoir qu’on va vivre bien et de bien faire son boulot", rappelle Alain Meunier. Et d’ajouter : "C’est une conquête à chaque fois pour chercher de la nouveauté." Et chercher le lien social avec un contact au local qui s’établit dès l’arrivée du printemps lors des master class, faire revivre le patrimoine matériel et immatériel (en faisant filer l’aligot !), le festival n’existe que par sa dimension humaine. "Le public fait partie de l’histoire", concluent en chœur Édith Emerard et Alain Meunier. Une histoire qui s’apprête à recommencer le 2 août. Musique maestro !

 

 

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