Viviez : l’avenir de la Sam reste encore à écrire…

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  • Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier, les délégués CGT de la Sam.
    Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier, les délégués CGT de la Sam.
Publié le , mis à jour
GDM

Le tribunal de commerce de Toulouse a confirmé, vendredi matin, que les deux projets de reprise ne tenaient pas la route. Tout sauf une surprise pour les représentants du personnel qui restent toujours confiants, malgré tout.
 

"Nous ne sommes pas inquiets. On ne redoute pas une fermeture de la Sam !". Ce sont par ces mots rassurants que Ghislaine Gistau est sortie de l’audience au tribunal de commerce de Toulouse où elle s’était rendue, hier matin, en compagnie de Sébastien Lallier, tous deux représentants CGT du personnel de la SAM. Face au catastrophisme et à "la volonté de certains de faire du sensationnel au moment où les salariés de l’usine partent en congés", Ghislaine Gistau tient à préciser que les conclusions du tribunal, c’est-à-dire de refuser, en l’état, les deux projets de reprise de l’entreprise, et de fixer un report d’audience au 3 septembre, étaient connues. "Nous avions eu une assemblée générale la semaine dernière. Depuis quinze jours on savait que les deux projets en lice ne seraient pas financés car jugés trop fragiles par le cabinet d’audit Grant-Thornton, chargé d’éclairer le tribunal ".

Pour une reprise pérenne

De son côté, " l’état a réaffirmé sa détermination d’une reprise pérenne ", par la voix d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, que les délégués du personnel de la SAM ont rencontré, avant-hier, à la préfecture de Rodez, lors de son déplacement avec le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand. " Elle ne nous a rien appris que nous ne savions déjà, précise Ghislaine Gistau, elle voulait surtout nous écouter et comprendre notre position. "

Après une période de redressement judiciaire, la Sam se dirige donc vers une liquidation judiciaire avec poursuite d’activités pendant six mois, comme Renault s’y est engagé, et avec le lancement d’un nouvel appel d’offres dont la date butoir sera fixée par le tribunal. Une ouverture par laquelle la société espagnole CIE Automotive, qui avait un temps jeté l’éponge sans jamais vraiment être écartée, pourrait s’engouffrer afin de proposer une nouvelle offre. CIE qui cumulerait à la fois les faveurs de Renault mais aussi celles de l’état.

D’autres repreneurs potentiels pourront également se positionner, tous comme les deux candidats refusés hier (lire ci-dessous). Pour Ghislaine Gistau, "peu importe que le repreneur s’appelle X ou Y. Nous, ce que nous voulons, c’est travailler, que les 250 salariés soient repris, avec le maintien du bureau d’études et des services support".

Des conditions obtenues de haute lutte après 23 jours de grève et cosignées dans un accord avec Renault, auxquelles s’ajoutent la sécurité d’un plan d’affaire sur cinq ans, ce qui manquait aux offres examinées, "Si Renault avait voulu enterrer la Sam, ce serait déjà fait", selon Ghislaine Gistau, qui constate qu’"on ne sait pas faire sans la Sam." Les salariés sont donc partis en vacances un peu rassérénés.

La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, se dit "résolument engagée aux côtés des salariés, de l’état et des élus du territoire pour parvenir à obtenir une offre de reprise à hauteur de ce savoir-faire et qui assure une pérennité au site de Viviez". Elle insiste sur le fait que "le travail doit continuer. Le dialogue doit être intensifié pour porter un message d’avenir et de perspectives pour le site de la SAM. Le savoir-faire des salariés est important, tant en conception qu’en production de pièces automobiles".

Carole Delga a indiqué qu’elle porte activement "l’idée de création d’un groupe de travail interministériel sur l’avenir de la filière européenne dans l’optique de la fin du moteur thermique en 2035. Ainsi que la mise en place d’états généraux de l’automobile, afin de mieux anticiper les bouleversements auxquels sont confrontés les entreprises et les sous-traitants de ce secteur essentiel pour notre économie et l’avenir de notre industrie".

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