Aveyron : ces écrevisses qui réjouissent les pêcheurs de 7 à 77 ans !

  • Repro CP
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Depuis son arrivée en Aveyron, la population d’écrevisse américaine a rapidement augmenté, jusqu’à coloniser l’ensemble des cours d’eau du département. Les amateurs de balance se sont vite adaptés, et à défaut de grive aveyronnaise, le merle, même américain, réjouit les pêcheurs. Très facile à pratiquer, et en principe fructueuse, sa pêche réunit toutes les générations, autant au bord de l’eau qu’autour d’une bonne table.

 

Pour éviter toute confusion avec l’écrevisse autochtone, interdite de pêcher depuis 2010, il suffira de se souvenir que l’écrevisse signal se caractérise par des pinces massives, et ensuite la tache claire, bleutée ou rouge, que l’on distingue à l’intersection du doigt fixe et du doigt mobile de chaque pince (voir photos). Sa pêche, extrêmement ludique, est possible autant sur les cours d’eau que les barrages, en respectant toutefois une réglementation spécifique (lire ailleurs). Particulièrement active dès que les eaux se réchauffent, l’écrevisse est recherchée de mai à octobre, ce qui lui assure pendant les vacances d’été un grand succès.

Pêche estivale

Pas étonnant donc de croiser chaque été, de nombreux pêcheurs, sur des barrages EDF, bien sécurisés pour les piétons (Pont-de-Salars, Pareloup à Notre-Dame-d’Aures, Bages…). Ici, parents et enfants pêchent à l’« aveugle ». Ils descendent leurs balances jusqu’au fond de l’eau, à l’aide d’une longue ficelle ou corde, de sorte qu’elles reposent à plat. Ils veulent éviter à tout prix, que leur précieux butin ne s’échappe, au moment de relever le piège, environ 10 ou 15 minutes plus tard. Le geste doit être ferme et rapide. D’ailleurs, un cri de victoire autant que de soulagement ponctue chaque balance remplie d’écrevisses arrivée à bon port…
Sur les cours d’eau, aussi, les familles se régalent (Lot, Tarn, Dourdou de Conques et de Camarès, Serre, Aveyron…).

Dans des secteurs rafraîchis par la rivière, en pleine nature, il faut manœuvrer différemment. Les balances sont posées à l’aide d’une longue canne avec anneaux, où circule la corde. Une fourche bricolée sur place fera également l’affaire pour poser les balances à proximité de pierres, rochers, éboulis, souches ou encore bois immergés.

C’est là que s’abritent les écrevisses, toujours à l’affût de nourriture. Quand au bout de quelques minutes, bien en retrait sur la berge, vous voyez la balance « assaillie » de crustacés jamais repus, reprendre canne, fourche et corde, puis relever vivement. Une fois les écrevisses mises dans le seau, vérifier l’état de l’appât. Le choix est large : poissons entiers, en morceaux (brèmes, gardons, sardines), abats et restes de viandes ou appâts vendus chez les détaillants d’articles de pêche. Avant de relancer, veiller aussi à bien fixer l’appât avec le ressort qui se trouve au fond de la balance. En été, deux moments forts sont à privilégier : tôt le matin et les fins de journée, qu’un repas convivial viendra tout naturellement couronner.

Bon appétit…

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