Millau. Soldes décevants pour les enseignes millavoises
Mauvaise météo et peu de touristes, la recette des soldes est tristounette.
Les prix sont bas, à l’image du taux de fréquentation des magasins millavois. L’heure est au bilan des soldes dans la cité du gant, et ce n’est pas glorieux, d’après les commerçants indépendants. Malheureusement, d’année en année le refrain se répète : "C’est modéré" déplore Isabelle, propriétaire de la boutique de lingerie Ydeo. "C’est à la fois mou et bizarre, il n’y a pas vraiment de monde…", poursuit Françoise Sahuquet, vendeuse de prêt-à-porter chez Mado et les autres.
Dans sa boutique lumineuse aux habits colorés rappelant la saison estivale, Françoise Sahuquet expose les chiffres : " J’ai baissé. Il me manque 30 % par rapport à l’an dernier… " Pour la vendeuse, les soldes n’ont plus grand intérêt et n’intéressent plus : " On baisse d’année en année. Les confinements font défaut. Au déconfinement, les gens se sont lâchés comme s’ils avaient besoin de dépenser. Mais là, j’ai des clientes qui me disent clairement qu’elles ne vont plus au restaurant, plus dans les cafés, donc plus besoin de s’habiller. Elles restent chez elles ! "
À la maroquinerie Jolain place du Mandarou, Anne Delagnes pense que les soldes sont toujours importantes et remercie surtout ses clients fidèles " Ils viennent chercher la qualité, le conseil et le service ", remarque-t-elle. " Toutes ces histoires de prix, cela perturbe le consommateur j’ai l’impression. Maintenant, il attend forcément la réduction. Sauf que nous ne pouvons pas être à – 40 % toute l’année ", continue la maroquinière.
Difficile de rivaliser avec les marques de fast fashion, soit les franchises. Les prix sont attrayants, plus besoin de se rendre en boutique pour acheter, la commande arrive directement chez vous, avec possibilité de renvoi et de remboursement. Les commerçants indépendants en font un petit peu les frais : "C’est vrai que les gens achètent plus local mais je ne sais pas si tous les consommateurs sont prêts à mettre le prix pour avoir de la qualité", développe Florence, responsable depuis six ans de la boutique de lingerie La Confiance.
"J’ai un site internet mais comment dire ? À mon niveau ce n’est qu’une vitrine. Les gens ne vont pas acheter dessus. Cela leur permet de voir une partie de mon stock pour savoir s’ils vont se déplacer en boutique ou pas."
Avenue de la République, derrière son enseigne verte Atypik, Cindy Phenix remarque un changement de consommation : "Oui il y a une baisse. Mais je trouve que les gens achètent moins souvent mais quand ils le font, les paniers sont plus importants. Quelque part, cela permet de maintenir le chiffre." La vendeuse reste donc positive même si elle déplore le manque de touristes : "Ils arriveront peut-être au mois d’août", complète-t-elle.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?