Millau : les grimpeurs scrutent les finales aux Jeux Olympiques

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  • Bérangère, Sam, Mathéo et Léo connaissent par cœur les noms des grimpeurs en compétition.
    Bérangère, Sam, Mathéo et Léo connaissent par cœur les noms des grimpeurs en compétition.
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armelle desmaison

Les passionnés ont vu pour la première fois leur discipline diffusée sur la télévision publique.

Sam tu veux du thé ?". Dans l’appartement étudiant de Léo, tout est prêt : le thé est chaud, la fouace maison est sur la table. Bérangère, Sam, Mathéo et Léo rêvent de faire de leur passion leur métier : l’escalade. Aujourd’hui, ils se sont installés confortablement sur les canapés. Face à eux, trône un écran d’ordinateur connecté aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Ils attendent avec impatience leur favori Mickaël Mawem, sélectionné pour la finale d’escalade et qui aurait pu décrocher une médaille pour la France mais qui finira cinquième. Son frère, Bassa Mawem, aurait dû disputer cette finale à ses côtés mais il a déclaré forfait après s’être blessé durant les qualifications. "Il était surtout venu faire le record olympique de vitesse", commente Léo.

Les quatre grimpeurs millavois sont très heureux que leur sport passe à la télévision. "C’est une très bonne chose pour l’escalade, ça lui donne de la visibilité", explique Sam. L’assemblée acquiesce. Léo a les yeux rivés sur son téléphone. "Il passe l’escalade sur France télé", s’écrit-il. "On a un français qui pourrait gagner une médaille, j’aimerais vraiment que France TV le mette en avant".

Escalade combinée

"Aller Mawem, tu peux le faire !" Silence. Les quatre amis sont suspendus aux faits et gestes de leur idole. En moins de sept secondes, Mickaël Mawem arrive au sommet. Pas assez rapide pour battre son redoutable concurrent japonais Toama Narasaki, autre grand favori de la compétition. "Il a zippé deux fois ! s’exclame Mathéo mais il pourra se rattraper sur les autres épreuves." L’escalade aux Jeux Olympiques, c’est trois disciplines : la vitesse, le bloc et la difficulté. "La vitesse, c’est comme le sprint en athlétisme, décrit Sam, c’est impressionnant à voir." Pourtant, les trois garçons préfèrent regarder le bloc qui consiste à enchaîner une dizaine de mouvements souvent très physiques sans corde, la chute s’effectuant sur des tapis épais. "Mais à pratiquer, je préfère la difficulté en falaise", souligne Léo.

Attachés à une corde, les grimpeurs doivent arriver aux sommets de la paroi. "En général les grimpeurs ne peuvent pas être très bons dans les trois disciplines. Souvent soient ils sont forts en voie et en bloc soient juste en vitesse", explique Léo. Pour cette raison, la finale a été très serrée. Passer les deux premières épreuves, impossible de savoir qui décrochera l’or. "Mawem peut encore faire la différence en difficulté. Gines est passé devant en vitesse sur un malentendu. Et Colmean, il est bon en difficulté lui ?", demande Sam. Finalement, c’est l’espagnol Gines Lopez qui entre dans l’Histoire en tant que premier grimpeur médaillé d’or olympique. Le spectacle n’est pas fini, rendez-vous ce matin à 10 h 30 pour la finale des femmes.

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