Cyclisme : "La fin de saison va être importante" pour Alexandre Geniez

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  • Alexandre Geniez n’a plus gagné depuis plus de deux ans.
    Alexandre Geniez n’a plus gagné depuis plus de deux ans. Centre Presse - José A. Torres
Publié le , mis à jour

Déçu de ne pas avoir pu participer à un grand tour, alors qu’il en dispute un presque chaque année depuis 2011, le grimpeur flavinois de TotalEnergies Alexandre Geniez (33 ans) veut renouer avec la victoire avant la fin de la saison.

Après environ un mois sans course, vous avez couru la Prueba Villafranca (58e) le 25 juillet puis le Tour de l’Ain (62e) du 29 au 31. Quelles ont été vos sensations ?

La forme revient progressivement, mais j’ai fait deux petites chutes lors de ma préparation qui m’ont handicapé pour ces courses. C’est dommage parce que le parcours du Tour de l’Ain me convenait et j’y avais pas mal d’ambitions. Pour le classement général, je me doutais que ce serait difficile, mais je me projetais sur une étape. Malheureusement, il m’en a manqué un peu pour basculer avec les meilleurs. Récemment, je me suis entraîné dans l’Aveyron parce que je ne suis pas parti en stage cet été. Les jambes reviennent bien avant le Tour du Limousin (du mardi 17 au vendredi 20 août), où le niveau sera relativement élevé.

Allez-vous pouvoir y jouer votre carte personnelle ou devoir vous mettre au service d’un leader ?

Je serai en condition au départ pour viser une victoire d’étape. Il y aura des opportunités. La direction de TotalEnergies est à l’écoute par rapport aux résultats (décevants) de nos coureurs sur le Tour de France. Comme c’était plus compliqué d’y viser une victoire d’étape cette année, la fin de saison va être importante pour moi. Il y a de belles courses en août et en septembre avec le Tour du Poitou-Charentes (24-27 août), celui du Doubs (le 5 septembre), qui me plaît beaucoup, La Classic Grand Besançon (le 3) et le Tour du Jura (le 4), avec des parcours qui me correspondent. Je devrais au moins en faire deux, l’équipe décidera lesquelles. Je n’aurai pas des tonnes d’opportunités, mais j’espère au moins pouvoir me battre pour la gagne (il n’a plus levé les bras depuis le 25 mai 2019, lors de la deuxième étape du Tour de l’Ain, devant un certain Thibaut Pinot).

Concernant votre non-sélection sur le Tour de France (auquel il a participé en 2013 et 2015), avez-vous eu une discussion avec le manager de votre équipe, Jean-René Bernaudeau ?

Non. Je suis déçu de ne pas avoir été sélectionné parce que je comptais y aller et pensais être en bonne condition à ce moment-là. Comme on n’est pas allé sur le Tour d’Italie ni celui d’Espagne cette année, je m’étais vraiment projeté sur la Grande Boucle. Je ne sais pas si je pouvais mieux aider Pierre (Latour) pour le classement général car il a surtout perdu du temps dans les descentes (le leader de TotalEnergies souffre d’un blocage psychologique après de nombreuses chutes). Mais j’aurais pu faire quelque chose en prenant les échappées à la fin.

Jusque-là, ne pas courir au moins un grand tour ne vous était arrivé qu’à deux reprises, en 2018 et en 2010.

Je n’avais pas imaginé que l’équipe ne ferait que le Tour de France cette année (c’est sa première saison avec TotalEnergies après avoir disputé les quatre précédentes sous le maillot d’AG2R La Mondiale). Je pensais au moins qu’on irait aussi sur la Vuelta (il y a participé sept fois depuis 2011). La fin de saison est quand même intéressante, mais il n’y a aucune course qui me correspond autant que celle-ci. Le problème d’être dans une formation de deuxième division, c’est qu’on n’a pas toutes les invitations. Ça a un impact important sur mon année parce que je suis plus un coureur de course à étapes que d’un jour. La manière de courir un grand tour est celle qui correspond le mieux à mon profil. Puis c’est une tout autre préparation.

Savez-vous sur quelle course vous allez conclure votre saison ?

Non, mais ce sera en septembre ou en octobre. Il y aura une dizaine de jours de courses en Italie avec, entre autres, le Tour d’Émilie (le 2 octobre), le Grand Prix Beghelli (le 3), les Trois Vallées Varésines (le 5)… Je ne peux pas savoir parce qu’avec les événements annulés à cause du Covid, les teams arrêtent de faire leur programme trois mois à l’avance. Avec en plus tous les coureurs blessés en fin de saison, ceux qui marchent moins bien… les compositions sont annoncées au dernier moment. Cette saison est donc un peu moins facile à vivre.

L’année prochaine, vous allez courir avec Peter Sagan, triple champion du monde et vainqueur de Paris-Roubaix, que vient de recruter votre formation.

C’est une recrue exceptionnelle. Il n’y a jamais eu coureur de cette trempe dans notre équipe, donc ça va être très intéressant de rouler pour lui. On a beaucoup de choses à apprendre de sa façon de courir. Le programme de l’an prochain va dépendre de ses ambitions, ce qui est normal. La mienne sera déjà de reparticiper à un grand tour, mais les invitations qu’on va recevoir vont dépendre de la suite de notre recrutement. Mon avenir ? Je n’en ai pas encore discuté parce que je suis sous contrat chez TotalEnergies jusqu’au 31 décembre 2022. Il est encore trop tôt pour y penser.

Son équipe sur le Tour du Limousin

En plus d’Alexandre Geniez, Mathieu Burgaudeau, Marlon Gaillard, Fabien Grellier, Alan Jousseaume, Lorrenzo Manzin et Julien Simon ont aussi été sélectionnés par TotalEnergies pour disputer le Tour du Limousin, dont le départ de la première étape sera donné ce mardi 17 août, à Isle (Creuse). La quatrième et dernière se terminera vendredi, à Limoges.
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