Millau : pour plus de mains vertes dans la cité du gant

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  • Millau se fait plus verte,plus fleurie, plus végétale. Qui s’en plaindra ? Millau se fait plus verte,plus fleurie, plus végétale. Qui s’en plaindra ?
    Millau se fait plus verte,plus fleurie, plus végétale. Qui s’en plaindra ?
Publié le
CALSINA Cyril

La municipalité souhaite que de plus en plus de monde joue le jeu de l’embellissement de la ville.

Le paysage millavois est fait de pelouse jaunie dans les jardins, de gens en vacances et des pelures de ratatouille dans les poubelles. Cette année, l’herbe est encore bien verte, il y a des personnes revenues ou pas encore parties en congés et les manteaux de légumes ont une nouvelle sépulture.

Mardi matin, Cathy Jouve et Valentin Artal, respectivement élus à l’environnement et l’écologie et à la démocratie locale, mais aussi Alfredo Perez, responsable des espaces verts de Millau, avaient l’œil vif.

De la terre aux balcons, la sophrologue, le parieur sur la Présidentielle et le coach du Som football ont déterminé, parmi les 39 foyers (9 balcons et 30 jardins, c’est peu), qui allaient remporter le concours du plus bel ornement.

En fin de matinée, ils confiaient : "On a réalisé l’évaluation ce matin. On perçoit qu’il y a un engouement, mais notre volonté est de l’élargir le plus possible, le dynamiser, parce qu’il peut être inspirant. Pour créer une émulation autour de ce concours, avec de la nouveauté, le règlement va être révisé parce qu’il a besoin d’être clarifié sur nos attentes et son objet qu’est d’embellir la ville, de mieux penser à la biodiversité ou à la végétalisation et de le partager tout en sortant d’une logique mercantile."

Jusqu’ici les meilleures mains vertes de la cité du gant recevaient un chèque à aller retirer au Trésor public. Dorénavant, "ce sera des prix en bons d’achat (en jardinerie, pépinière… NDLR) et en incitation à poursuivre leurs efforts d’embellissement".

Pour rappel, seuls peuvent concourir ceux qui magnifient leur extérieur visible depuis la voie publique. Pour cela, les conseils municipaux juniors et seniors seront impliqués à l’élan végétal. Côté entretien, la Ville applique le fauchage tardif, celui qui respecte le cycle de la nature et surtout son rythme.

"On a forcé le trait en l’amenant jusqu’aux portes du centre-ville. On a découvert beaucoup d’orchidées qui étaient tondues les années d’avant. Cela nous a amenés à créer des parcs pour les préserver. On revoit les coquelicots, mais on est aussi confronté à tous les désagréments dus à la poussée des adventices, ces mauvaises herbes qui sont, dans l’imaginaire collectif, sales, alors que ce n’est que l’expression de la nature en milieu urbain."

Les interventions sur les espaces verts, aménagés, urbains, bords de route se multiplient. "Il faut se rendre compte que Millau c’est 9 ha de cimetières, 300 km de voirie, autant de trottoirs des deux côtés… L’herbe pousse partout et nous intervenons là où elle est indésirable. C’est un peu la course contre la montre que l’on joue avec du vivant."

Surtout avec 50 % des effectifs en congés, situation tout à fait normale ; ou des Millavois qui n’entretiennent pas toujours autour de leur propriété, situation tout à fait anormale.

Quant au fleurissement, un jury départemental vient de passer pour regarder le Mandarous. Hors concours, la Ville a reçu des félicitations. Et tout ceci ne peut qu’aller mieux puisque les serres municipales vont être bientôt réaménagées.

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