Saint-Affrique : une évolution dans les pratiques touristiques

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  • À l’office de tourisme de la ville, Audrey Puech, conseillère en séjour, renseigne les touristes.
    À l’office de tourisme de la ville, Audrey Puech, conseillère en séjour, renseigne les touristes.
Publié le
jean-marc cognot

Dans la région de Saint-Affrique, si les habitudes des vacanciers ont évolué, ils restent bel et bien présents.

L’office de tourisme (OT) du Pays de Roquefort et du Saint-Affricain comprend trois sites d’accueil : Roquefort, Saint-Affrique et Coupiac. À Saint-Affrique, le bureau d’informations a déménagé depuis que la municipalité de Sébastien David l’a transféré du hall de la mairie au jardin public dans un nouveau local composé de deux modules. Au total pour les trois sites, l’équipe d’accueil se compose de cinq permanents et de deux saisonniers.

"Depuis que l’OT de Saint-Affrique est revenu au jardin public, à un endroit davantage stratégique et visible, les habitants du territoire se réapproprient le lieu, déclare Marion Ninot, la directrice. Notamment pour tout ce qui concerne les renseignements pratiques, événementiels, culturels, mais aussi les horaires de bus. C’est le point fort et le grand changement sur l’OT ces trois dernières années."

À la recherche de la nature

Cette année, sur le territoire, il y a une hausse des réservations et du taux d’occupation chez les hébergeurs. "Avec le Covid, les gens veulent profiter de la nature, explique Marion Ninot. Une fois chez des hébergeurs, ils demandent toutes les informations sur le territoire et la pleine nature. De là, ils rayonnent. La communication faite pendant l’hiver, en amont de la saison, sur les grands espaces et le Parc naturel régional des Grands causses a porté ses fruits. Les gens viennent prendre l’air et profiter de la nature et des plans d’eau. Ils sont moins en mode visite patrimoine. Ils évitent les regroupements et le monde. La mise en place du pass sanitaire a accentué cette tendance avec une diminution du nombre de visites dans les caves, les châteaux et les offices. De ce fait, beaucoup consultent les sites internet et les réseaux sociaux. On a eu une augmentation du nombre de visites sur le site."

Marchés de pays

Côté demandes, les OT en ont beaucoup concernant les marchés, les producteurs locaux et les fermes (bio, agriculture raisonnée et circuits courts). Par exemple, au Viala du Dourdou, la fête traditionnelle a été remplacée par un marché avec les producteurs locaux de la commune.
"Cela a été un succès car les gens n’avaient pas envie d’avoir une fête traditionnelle qui regroupe beaucoup de monde, commente Jacky Constan, hébergeur au Viala et membre du conseil d’administration de l’OT. Les commerçants ont vendu énormément. Les habitants, voire des touristes, étaient beaucoup plus à l’aise pour consommer les produits sur place, assis autour des tables."

Au niveau tourisme, les mots-clés actuels sont : authenticité, gastronomie, produits bios, nature, randonnée et espace. "C’est l’identité de notre territoire, avec le bien manger et le bien vivre, observe Marion Ninot. Notre territoire répond aux attentes des visiteurs. Ce sont des seniors, des familles, des amis, c’est-à-dire la notion de tribu. Aujourd’hui, les clients sont prescripteurs pour d’autres amis et Les hébergeurs le sont pour les activités et les visites. De ce fait, touristes et visiteurs viennent moins dans les offices de tourisme. Les gens ont quand même envie de partir, même avec le Covid, mais ils voyagent différemment. Donc au final, sur le territoire, il y a davantage de touristes qu’en 2020."
 

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