Les Wampas à Drulhe : "On fait des chansons sans se prendre au sérieux"
Il paraît qu’ils ont « inventé le rock’n’roll » et veulent toujours « sauvre » le monde. Les Wampas seront en concert, samedi 21 août, à Drulhe. Le leader du groupe, Didier Wampas, nous fait part de cet esprit punk, qu’il distillera en campagne aveyronnaise. Et ça risque de faire du bruit.
Vous avez plus de 35 ans de carrière, une douzaine d’albums à votre actif… Mais les Wampas, c’est quoi en 2021 ?
Je pense qu’on n’a pas beaucoup changé, on est toujours les mêmes. On essaie toujours d’écrire des bonnes chansons. Je n’ai pas l’impression d’être arrivé au bout de quelque chose, je pourrais même dire que c’est encore le début ! Je ne sais pas si j’ai vraiment encore quelque chose d’intéressant à dire, mais en tout cas, j’ai toujours envie de m’exprimer (rire). On a même un treizième album en route qui devrait sortir à l’automne.
Après « Les Wampas vous aiment », « Les Wampas font la gueule », « Les Wampas sont la preuve que Dieu existe », on doit s’attendre à quoi cette fois ?
Aucune idée ! En fait, c’est même pas encore fini pour l’instant, ce sera une surprise !
En 2019, vous avez sorti l’album « Sauvre le monde ». En 2020, il y a une crise sanitaire mondiale. Comment on va le sauver ce monde ?
Je ne sais pas comment on va le « sauvre », mais on a plus que jamais besoin de le faire. J’avais dû avoir un pressentiment à l’époque… Maintenant, faut que je fasse gaffe aux titres des prochains albums (rire) !
L’esprit punk des Wampas, c’est un esprit contestataire ? Vous êtes un groupe militant ?
Non ! On nous a classés comme un groupe militant parce qu’un jour, on a sorti le titre Chirac en prison ! Mais non, ce n’est pas militant. On est plutôt dans l’absurde, on fait des chansons sans se prendre au sérieux. On ne fait pas de la politique. J’en ai assez d’ailleurs de ces groupes démagogues. On souffre suffisamment des hommes politiques qui font dans la démagogie, sans, en plus, en faire des albums…
Avec le titre "Chirac en prison", vous avez quand même mis un sacré bazar ! Vous avez été censuré par les radios…
Ouais, mais on s’en fichait, on avait déjà eu notre coup d’éclat médiatique avec "Manu Chao". Et puis notre but, ça n’a jamais été d’être riches et célèbres. On a fait cette chanson parce qu’on entendait beaucoup parler de liberté d’expression. Alors on voulait voir ce que ça donnait vraiment dans les faits… Et on a vu !
Et vous avez quand même fini par chanter cette chanson sous les fenêtres du conseil d’État… C’est culotté !
C’est pas culotté ! C’est normal, non (rire) ?
En parlant de "Manu Chao", il paraît que vous l’avez écrit en dix minutes. Vous vous attendiez à un tel succès ?
J’écris toujours mes chansons en 10 minutes. J’aime pas réécrire, et réarranger, j’ai l’impression de mentir au public après ! Mais non, je ne m’attendais pas à ce succès. Déjà, quand on fait du punk, passer à la radio, c’est exceptionnel. En général, ça n’arrive qu’une fois. Ça nous est arrivé avec Manu Chao, mais on ne sait pas du tout pourquoi ça a marché.
Vous venez à Drulhe ce week-end, dans la campagne aveyronnaise. Ça fait rêver ?
Eh oui, on vient à Drulhe ! Ça étonne tout le monde quand je dis ça ! Mais c’est ce qui me plaît moi ! Découvrir la France, un nouveau public, voyager… D’ailleurs, je crois qu’en 35 ans de carrière, j’ai bien dû aller dans tous les départements de France… Mais jamais à Drulhe, et on en est très contents !
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