Bozouls : au Belvédère, gastronomie rime avec poésie

  • Piano piano, c'est bientôt la rentrée, il n'y a pas que le chef étoilé derrière son piano !
    Piano piano, c'est bientôt la rentrée, il n'y a pas que le chef étoilé derrière son piano !
  • Christine et Guillaume Viala comme des carottes enlacées pour partager avec goût les mets et les mots. Christine et Guillaume Viala comme des carottes enlacées pour partager avec goût les mets et les mots.
    Christine et Guillaume Viala comme des carottes enlacées pour partager avec goût les mets et les mots.
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Si le chef étoilé Guillaume Viala se concentre derrière ses pianos du Belvédère à Bozouls, son épouse Christine, sommelière, ne s'arrête pas à la dégustation de verres mais partage aussi quelques vers. 

Guillaume et Christine partagent ainsi les mets et les mots. Des mots dévoilés au grand jour lors des parutions du bulletin mensuel électronique d'interformation de leur établissement, dixit newsletter dans la langue de Shakespeare. À la mi-mai l'an dernier, lors du premier confinement on se retrouvait ainsi "Tout le monde en quarantaine" pour "une quarantaine pour mieux réfléchir, à l'importance de ses peines, au sens de sa vie" écrivait alors Christine.

De la prose comme suit qui continue aujourd'hui d'irriguer le bulletin : "Faire barrière, avec ses gestes, câlins. Choisir un masque de clown, de joie. Faire le test : Essayer d’en rire! Pourquoi pas. Être vacciné contre la mauvaise humeur, bonheur. Faire l’im-pass’ sur les tracas, ça s’voit. Rire de tout, mourir d’envie", le tout agrémenté d'une image décalée, poétique, comme ces deux carottes enlacées en photo au cœur de l'été.

"J'en avais besoin pour garder le lien"

Car tout est dans la nature. Comme c'est naturellement que Christine a pris son stylo pour atténuer les maux. Donner de la légèreté s'avère toujours le plus beau des cadeaux. La sommelière fait donc bien de continuer cette aventure poétique qui rassemble les gens. Elle avait en ce sens organisé un concours de poésie et de dessins en début d'année. "Je me suis rendu compte que j'en avais vraiment besoin pour garder le lien", confie Christine. Et tant mieux car elle (nous) fait (du) bien! Dernier bulletin en date, celui d'août, on y voit l'une de leurs filles, maquillée pour un masque détourné, coloré.

Après tout, si Paris est une fête, Venise et Bozouls le sont aussi. Et d'accompagner par ces quelques vers la photo : "Lui, retrouve son piano, son équipe, le tempo. Les odeurs, le bonheur, se mêlent, créent en chœur. Elle, les revoit, les accueille, les reçoit, les abreuve de sa joie." Au Belvédère, on nourrit sous l'étoile la panse et les pensées pour encore "mieux voir avec le cœur" comme a écrit Saint-Ex. Et pour cela, il ne reste plus qu'à passer du bulletin à mettre les pieds (d'alexandrins) sous leur table gourmande.

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