Rieupeyroux : des chantiers internationaux bénévoles pour le patrimoine de la commune

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  • Guidés par les deux encadrants,les jeunes ne ménagent pas leurs efforts pour nettoyer le cheminde la Calquière et remonter le mur.
    Guidés par les deux encadrants,les jeunes ne ménagent pas leurs efforts pour nettoyer le cheminde la Calquière et remonter le mur.
  • Les "juillettistes" avec notamment le maire Vivian Couderc.
    Les "juillettistes" avec notamment le maire Vivian Couderc.
  • Le chemin de la Calquièreet le mur avant les travaux réalisés par les adolescents. Le chemin de la Calquièreet le mur avant les travaux réalisés par les adolescents.
    Le chemin de la Calquièreet le mur avant les travaux réalisés par les adolescents.
  • Le groupe présent en août.
    Le groupe présent en août.
  • Le patrimoine rieupeyrousain en langue espagnole, italienne…
    Le patrimoine rieupeyrousain en langue espagnole, italienne…
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Centre Presse

Les élus de Rieupeyroux ont signé un partenariat avec l’association Concordia afin d’accueillir des adolescents qui réalisent des chantiers internationaux bénévoles.

Depuis un moment, la municipalité de Rieupeyroux avait à cœur de rebâtir un mur de soutènement en pierre sèche, chemin de la Calquière, datant de l’époque post-napoléonienne. Le mur était partiellement effondré dû à la force exercée par des racines et à la contrainte du terrain. Le chemin, aujourd’hui sentier de randonnée, est une ancienne route qui reliait l’église médiévale Saint-Martial en bas de la sauveté à la chapelle Saint-Jean-Baptiste de Modulance, au sommet du Ségala.

Devant l’envergure de la tâche, le mur faisant quelques centaines de mètres, les élus se sont mis en relation avec l’association Concordia, antenne de Toulouse, dirigée par Francisco Da Silva. Cette dernière est à but non lucratif et elle est née en 1950, suite à la Seconde Guerre mondiale, d’une volonté de jeunes anglais, allemands et français de faire renaître les valeurs de tolérance et de paix à travers des chantiers internationaux de bénévoles : nettoyage de plages, protection des espèces animales, cours d’anglais à l’étranger, rénovation de patrimoine…

La mairie participe donc financièrement, prépare le chantier, fournit l’outillage nécessaire et met à disposition le lieu de vie, ici, le club house et les vestiaires du stade René-Fabre. Le projet a permis ainsi d’accueillir deux groupes de quinze jeunes gens durant la période estivale. Ravis de cette première collaboration, les élus sont d’ores et déjà prêts à renouveler ce partenariat afin de continuer, voire d’achever le sentier durant les étés à venir.

La vie en communauté pour les jeunes européens

Le Covid-19 limitant les voyages, cette année l’association accueille principalement des Européens. Ils sont Italiens, Espagnols et, bien entendu, Français, et ont entre 15 et 17 ans. Qu’ils soient Bretons, Lyonnais, Romains ou Madrilènes, ces adolescents sont motivés par l’expérience de la vie en groupe, l’envie de découvrir la France, souhaitent s’essayer au volontariat international dans la rénovation du patrimoine français.

Ici, la langue n’est pas une barrière, tout comme la religion. On parle anglais, on compose avec les coutumes de l’autre et on s’adapte au régime alimentaire de certains, tout en vivant dans le respect de chacun. L’entraide est également au rendez-vous : les binômes attitrés aux tâches du campement sont tirés au sort afin de favoriser les échanges entre jeunes.

Leur journée débute par une matinée de travail sur site. À 13 heures, le groupe déguste le repas préparé en interne, souvent des spécialités des régions ou des pays. Dans chaque groupe, trois "jeunes suivis" sont intégrés tels que des adolescents en famille d’accueil ou de jeunes migrants, ici venus de Nouvelle-Guinée ou du Bénin. L’après-midi est dédié à la détente, à la découverte de l’Aveyron, ou encore au bénévolat sous une autre forme.

Des échanges de bons procédés

Il faut savoir que l’enveloppe allouée au groupe pour la nourriture, les frais d’essence et les visites est bien mince (5,50 € par jour et par personne) et que les jeunes gens n’ont pas manqué d’idées pour améliorer leur quotidien : aider un maraîcher local en échange de légumes ou encore passer une journée à préparer la fête de la Lumière de Sauveterre-de-Rouergue en échange d’une ristourne sur le billet d’entrée. Le soir, le bivouac prend un air de colonie de vacances avec feu de camp, shamallows grillés au son de la guitare d’Alain ; les restrictions sanitaires ont obligé les adolescents à n’être qu’un par tente, au lieu des trois habituels.

Au terme de ces quinze jours, les jeunes gens semblaient satisfaits de leur première expérience en autonomie et ont apprécié l’accueil à l’aveyronnaise, chaleureuse et avenante.

Des horizons divers

Originaire du Gers, Audrey, 28 ans, est animatrice de vie de groupe. Outre son CAP boulangerie, la jeune femme s’investit dans le volontariat en encadrant les jeunes pendant leur séjour. Cela n’est pas une première pour elle, étant une habituée du scoutisme.

Alain, retraité du génie civil et conducteur de pelle mécanique, a décidé de dédier son temps libre à la transmission de son savoir. 100 % bénévole, l’animateur technique a suivi des formations au sein de Concordia pour pouvoir encadrer des groupes. De juin à septembre, il enchaîne les chantiers en Occitanie, notamment dans le Gers, l’Aveyron et les Pyrénées. Il partira ensuite sur les routes en mode wwoofing (acronyme de "working weekends on organic farms", travail dans des fermes biologiques) où il participera à des éco-constructions.

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