Football : les U17 Nationaux de Rodez ambitieux malgré une préparation tronquée

"Ces deux saisons blanches à cause de la pandémie ont été un frein dans leur progression, mais au moins, la sélection s’est faite naturellement. Parce que ceux qui n’aiment que la compétition ont arrêté. Les garçons encore là sont ceux qui ont faim de foot, le goût du travail, la volonté d’aller vers le haut niveau… On a un groupe généreux et ça, ce n’est que du positif."

Successeur de Franck Plenecassagne, Éric Duraisin est positif avant d’entamer sa première saison à la tête des U17 ruthénois dimanche (15 heures), à Montauban. "Je connais déjà les garçons parce que je suis le responsable du pôle formation, rappelle celui qui a coaché les U18 l’exercice précédent. Ça va faciliter mes débuts, même s’il y a quand même cinq nouveaux dans ce groupe de 18 éléments."

Peu de matches amicaux

Il sait que pour lui comme les autres coaches, le chantier est conséquent après ces deux années de pause forcée : "C’est encore pire pour ces générations de n’avoir pas pu goûter à la compétition pendant aussi longtemps alors qu’elles sont en pleine formation. Il est important que cette saison aille à son terme pour leur redonner du baume au cœur, mais aussi car on ne peut pas préparer idéalement le futur de ces jeunes avec seulement des séances d’entraînement."

Problème, depuis le 27 juillet, date de la reprise, ses protégés n’ont pas pu se mesurer à autant d’équipes que prévu, affrontant seulement Muret (victoire 6-0), le 11 août, puis les U18 de Mende (succès 2-0), dimanche, en amical. "Notre préparation a été tronquée avec des matches annulés à cause du Covid-19 : contre Montpellier, le 6 août, Castelnau-le-Crès, le 14, puis Béziers, le 18, souffle Éric Duraisin. On a aussi dû laisser les gars au repos du 12 au 19 août parce que certains d’entre eux étaient cas contact."

Pas idéal avant de se déplacer à Montauban, qui a pu se préparer normalement : "Mais ce n’est pas grave. On aborde quand même ce match avec joie parce que c’est le retour du football et on jouera sur un bon terrain. Mes joueurs avaient un programme individuel à suivre pour compenser, alors on verra…"

Sur la pelouse, la philosophie reste la même. "On a des principes de jeu qui se rapprochent de ceux de l’équipe pro. On sera donc sur un football de transition (de contre), généreux et porté vers l’avant avec des joueurs qui courent beaucoup, précise celui qui est employé par le club "depuis sept ans". Avec des joueurs de cet âge, ça ne sert à rien de jouer avec un bloc bas pour envoyer des quilles devant dès la récupération du ballon.Notre but n’est pas d’être champion, mais de jouer."

Selon lui, cet objectif est plus pour Toulouse, Montpellier ou encore Bordeaux : "Contrairement à nous, ce sont des clubs avec un centre de formation agréé. Derrière eux, ce sera ouvert,tout le monde pourra battre tout le monde."

Mais quelles seront les ambitions de Rodez ? "Il y aura trois ou quatre descentes, mais ce n’est pas le maintien qu’on doit avoir en tête. On est ambitieux. Mais l’objectif principal, c’est de produire le jeu le plus attrayant possible pour faire monter le maximum de mes U17 en U18. Ce qui importe, c’est l’évolution du joueur, qu’on veut accompagner jusqu’à l’équipe pro."

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