Bilan mitigé pour les marchés de producteurs en Aveyron

La saison estivale n’aura pas été de tout repos pour les Marchés de producteurs de pays. L’AGMP (Association de gestion des marchés de pays), qui gère producteurs et communes organisatrices, dresse un bilan mitigé de cette saison 2021, forcément compliquée par les restrictions sanitaires, mais aussi par une météo capricieuse. "On a eu un mois de juillet compliqué, annonce d’entrée de jeu Benoît Fagegaltier, président de l’AGMP. Il a beaucoup plu et on a eu des jours à 12 degrés !".

Des "événements festifs" pénalisants

Mais au-delà de la météo, c’est aussi le pass sanitaire, entré en vigueur le 21 juillet, qui a sans doute impacté la fréquentation de ces marchés. Laissant un goût amer à Benoît Fagegaltier, qui juge la mesure déséquilibrée. " Le pass sanitaire n’était pas imposé sur les marchés uniquement d’approvisionnement, mais il l’était sur nos marchés, à partir du moment où il y avait de la restauration sur place. Le problème, c’est que le pass n’était pas obligatoire uniquement sur la partie restauration, mais sur l’ensemble du marché, déplore le président de l’AGMP. La préfecture a jugé que nous étions un événement festif, et nous a traités dans le même cadre, et non pas comme un marché ". Le mois d’août, lui, a été un peu meilleur que celui de juillet. Mais l’AGMP constate tout de même une baisse de fréquentation globale par rapport à l’été dernier, même si celle-ci reste variable selon les différents lieux de marché. "Certains, comme Espalion, nous disent qu’ils ont fait leur meilleur marché cet été, par exemple. Les nouveaux sites de cette année, comme Le Nayrac ou Saint-Cyprien, ont été très satisfaits aussi". Ce qui fait garder son optimisme à Benoît Fagegaltier. "On a aussi de plus en plus de communes qui veulent organiser des marchés, et beaucoup renouvellent chaque année. Il y a aussi de plus en plus de gens qui sont demandeurs de ces produits du terroir et de cette proximité…"

Au total, ce sont 21 communes qui sont organisatrices de marchés de producteurs de pays. Et l’AGMP a enregistré seulement une seule annulation cette saison. De quoi faire espérer Benoît Fagegaltier. "C’est compliqué mais on ne lâche rien. On va continuer de travailler dès maintenant pour l’année prochaine sur ce qu’on peut faire pour l’organisation, pour les producteurs, parce que c’est aussi beaucoup pour eux que l’on travaille." Et celui-ci compte maintenant également sur l’arrière-saison estivale, et notamment le mois de septembre pour mieux terminer l’été que ce qu’il n’a commencé.