Ségur : « Lo cantou de Bastien » pour la production de lentilles

  • Lo cantou de Bastien.
    Lo cantou de Bastien. CP
Publié le
Pa. D. S.

Il a des idées bien arrêtées pour son avenir. Et avance étape par étape dans ses projets. Installée depuis plus de quatre générations au hameau de La Rouquette, commune de Ségur, la famille Cluzel élève ainsi des brebis et des agneaux. Le p’tit dernier, Bastien, qui vient de souffler ses 25 bougies, a pris le relais de son père Yves, tout en prenant d’autres chemins à son exploitation. Dans un premier temps, il a changé de cap pour les brebis ; exit le lait, place désormais à la viande. Enfin, il s’est lancé, en avril dernier, dans la production de lentilles. Tout cela en agriculture biologique.
Après des études de mécanique agricole, et alors qu’il est toujours commercial en produits agricoles - il compile les deux, « c’est une question d’organisation » -, Bastien Cluzel souhaitait créer et finaliser son propre projet. « Les lentilles, cela coulait presque de source car ce sont des légumineuses rustiques adaptées au sol pierreux que nous avons sur le Lévézou. D’autre part, je ne pouvais pas concevoir un produit qui n’était pas préparé de A à Z au sein de l’exploitation. Je sème en mai, je moissonne en août et ensuite je trie avant d’ensacher dans des contenants de 1 kg, avec, depuis quelques semaines, l’étiquette de l’estampille “Fabriqué en Aveyron”. » Avant de devenir un des six producteurs de lentilles aveyronnais (« je suis quand même tout petit à côté des autres »), Bastien Cluzel a réalisé des essais, l’année dernière, qui se sont avérés concluants. De 500 kg, il est ainsi passé de 1,5 à 2 tonnes cette année. Et a donc investi dans le matériel qu’il a installé dans l’ancien local de collecte de lait réaménagé. Il a trouvé un pré-trieur en bois des années 1950 et a opté pour un trieur par densité qu’il a lui-même monté et découvert au fur et à mesure de ses utilisations. « Le plus difficile a été de trouver les bons réglages au niveau du triage. Il faut savoir qu’il existe, pour ma part, entre 20 et 30 % de pertes à la sortie de la machine. » Pour autant, rien ne se perd ! « Ce que je récupère du pré-trieur et des pertes finales sont finalement des déchets valorisés. Je les utilise pour nourrir les brebis. Pour l’instant, car j’ai d’autres projets. »
Le jeune producteur de lentilles ne manque effectivement pas de projets : la crème de lentilles (sucre, écorces d’orange, vanille) qui a reçu l’approbation de certains restaurateurs mais également du houmous. Aux lentilles bien entendu.

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