D'Aubrac à Laguiole avec le sac à dos

Randonner d’Aubrac à Laguiole est une parenthèse ressourçante. Sur le plateau, des immenses prairies fleuries aux forêts de hêtres secrètes de l’Aubrac, la gastronomie riche et le savoir-faire pointu seront au programme. Votre rétine imprimera des paysages grandioses et vous vivrez des rencontres avec des passionnés. Des souvenirs plein le sac à dos à ramener à la maison, laissez-vous guider…

L’immensité verte à 360°

Quelques pas sur le sentier et nous y sommes. L’Aubrac et ses grandes étendues sont là. Une terre sauvage, l’immensité verte à 360°, le ciel et la terre se confondent dans un jeu d’ombres et de lumières au gré du vent. Situé sur la partie volcanique d’une altitude moyenne de 1 300 mètres, le bien-être nous envahit. Un sentiment d’altitude, une grande bouffée d’air pur, une respiration.

Nous foulons enfin ce plateau fleuri. Les vaches, maquillées de noirs et nonchalantes, prennent la pause, telles des stars de cinéma. Une heure de marche dans ce décor et quelques minutes allongés dans l’herbe pour prolonger l’instant et profiter… du silence.

Aubrac, son phare de lave noire nous guide

Au cœur du Parc naturel régional de l’Aubrac, le village d’Aubrac surgit au milieu de nulle part. "Alto braco" : l’existence d’Aubrac, lieu élevé, remonte au XIIe siècle et son histoire est indissociable du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. La domerie mais surtout la tour des Anglais du XIVe siècle, telle un phare de lave noire, nous guident. Cette domerie, aussi appelée l’hôpital d’Aubrac a été fondée entre 1108 et 1125 par l’abbaye de Conques, accueillant des milliers de pèlerins et exploitant d’immenses domaines agricoles.

Nous contemplons et descendons vers cette draille qui nous appelle et qui nous oriente jusqu’au village. Comme les nombreux pèlerins depuis le XIIe siècle, nous nous asseyons à l’intérieur de l’église Notre-Dame-des-Pauvres datant du XIIe siècle. Sa voûte intacte et la simplicité du lieu nous invitent au recueillement. Nous apprécions cette parenthèse bienvenue loin de l’agitation de notre quotidien.

"Images d’un dépouillement presque spiritualisé du paysage, qui mêlent indissolublement, à l’usage du promeneur, sentiment d’altitude et sentiment d’élévation.

Citation de l’écrivain

Julien Gracq en 1992