Decazeville. Le club de l’Alerte range définitivement les tapis

Le club de l’Alerte, l’un des plus anciens de Decazeville, créé en 1900, ne reprendra pas ses activités. Il a été, comme d’autres associations en France, victime de la Covid-19 (voir la cessation d’activités de l’Haltéro-club decazevillois à Combettes).

"Suite à notre impossibilité de reprendre, en septembre 2020, nous n’avons pas pu rentrer d’argent pour couvrir nos frais de fonctionnement. Nous sommes l’un des très rares clubs de la ville qui est propriétaire de son local. Nous devons donc payer l’assurance, le chauffage, l’électricité, la taxe d’habitation, l’eau étant prise en charge par la municipalité", expliquent Micheline et Raymond Guillache, responsables depuis de nombreuses années de l’Alerte.

Accueillant environ une centaine de jeunes par saison, parfois davantage, une bonne partie des frais d’inscriptions servait à payer les charges citées plus haut. Pendant quelques mois, le petit pécule disponible dans les caisses a couvert les frais.

"Une fois notre cagnotte épuisée, nous nous sommes déclarés en faillite, car il aurait fallu payer de nos propres deniers. Le tribunal est venu réaliser une expertise de notre local et du matériel, nous attendons la réponse de Montpellier", ajoutent les deux dirigeants qui reçoivent régulièrement des coups de téléphone des parents pour la reprise de septembre. "Désormais, nous ne pourrons reprendre et puis mon mari n’est pas jeune, Raymond a 91 ans", complète Micheline.

Quid du gymnase ?

Par conséquent, plusieurs questions se posent : le gymnase de Vialarels et le matériel vont-ils être vendus ? Pourront-ils faire l’objet d’une location ? Comment va se positionner la mairie ? Le club de Gym Bassin va-t-il être intéressé ?

On sait que la Fédération de l’Aveyron de gymnastique et l’Ufolep suivent d’un œil attentif l’évolution du dossier car perdre une centaine de licences, à l’époque actuelle, n’est pas très réjouissant, quel que soit le domaine sportif en question.

En attendant, au moins deux clubs, le Judo Bassin Aveyron, à Boisse-Penchot, et Vital Sport, qui a été obligé de libérer la salle de la Réclusie, seraient fortement intéressés pour louer ce grand local, qui dispose en outre d’un parking. Un dossier à suivre…