Luc-la-Primaube. Cécile Laur, la ruée vers le vin, en quête de pépites pour elle et pour ses clients

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  • La Lucoise Cécile Laur reconnaît passer beaucoup de temps dans les vignes et chez les producteurs : "J’aime partager ma passion et mes découvertes mais je n’oublie jamais que le meilleur vin, c’est celui que vous aimez".	Rui Dos Santos
    La Lucoise Cécile Laur reconnaît passer beaucoup de temps dans les vignes et chez les producteurs : "J’aime partager ma passion et mes découvertes mais je n’oublie jamais que le meilleur vin, c’est celui que vous aimez". Rui Dos Santos
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Rui DOS SANTOS

Ingénieur de formation, longtemps enseignante, basée près de Toulouse, la Lucoise a créé Oenarama en 2015, à l’âge de 45 ans, pour vivre de sa passion...

"Je n’aimais que l’eau... Ajouter, ne serait-ce qu’un sirop de menthe, je pleurais. Boire autre chose, c’était carrément un cauchemar !". Cécile Laur n’a pas oublié : "Le déclic pour le vin a eu lieu l’année de mes 16 ans. C’était lors d’un repas, mon père m’a servi un cahors, j’ai goûté et j’ai vraiment aimé". Depuis, elle est fidèle à ce nectar. "Certes, avec modération, mais avec beaucoup de conviction", s’amuse-t-elle. Au point d’en faire son métier... à l’âge de 45 ans !

Cécile Laur a vu le jour à Toulouse, en 1970, mais "un peu par hasard". Ou plutôt parce que ses parents y effectuaient leurs études. Car l’arbre généalogique familial, tant du côté de son père que de sa mère (née Izard, elle est ainsi une cousine germaine de Laurent, le champion de quilles de huit), dessiné jusqu’à la Révolution française, fait état d’origines 100% aveyronnaises. Avec quelques "huiles", comme André, son grand-père paternel, maire de La Primaube de 1971 à 1989 et conseiller général de Rodez-ouest. Après un (rapide) crochet par Figeac, où son père a eu son premier poste de professeur de mathématiques, elle a grandi à Luc. C’est là qu’elle a fait sa rentrée au CP, avant de rejoindre ensuite Rodez pour intégrer le collège Fabre, puis le lycée Foch, où elle a décroché un bac C. Après une prépa à Toulouse, direction Bordeaux pour une école d’ingénieur en chimie et physique.

"Je suis entrée dans le monde du vin par passion lors de mes études bordelaises et dans celui du bien-manger par mes racines aveyronnaises !", assure ainsi cette bonne vivante, avec un grand éclat de rire. Si elle a embrassé une carrière d’enseignante dans la formation scientifique, la qualité et les statistiques, elle s’est intéressée de près à l’œnologie. Tout en travaillant à Paris, durant trois ans, à la fin des années 90, puis à évron, près de Laval, elle a peaufiné ses connaissances, se spécialisant en maîtrise du vin. Une formation dont elle est sortie major de promotion !

"Je veux vivre de ma passion"

Installée dans la banlieue de Toulouse depuis le début des années 2000, tout d’abord à Montaudran et désormais à Labège, cette maman de trois grands enfants (21, 18 et 14 ans) a continué d’exercer dans l’enseignement mais, comme elle avait pris de la bouteille dans l’univers du vin, elle a donc décidé de "franchir le pas". "J’avais toujours dit qu’un jour j’aurais ma cave à vin, rappelle la jeune quinquagénaire. J’ai créé Oenorama en 2015 pour vivre de ma passion pour le vin et pour la dégustation. Mais, comme je n’ai pas la fibre commerçante, il n’y a pas de point de vente (j’ai uniquement tenté l’expérience d’une boutique éphémère). J’ai un site internet vitrine, avec un entrepôt à Labège".

Cécile Laur propose aux particuliers et aux professionnels (comités d’entreprises, événements particuliers...) les vins qu’elle a découverts auprès des vignerons passionnés chez lesquels elle se rend. Sur tout l’arc méditerranéen, des Pyrénées aux Alpes, en passant par la Corse et elle vient "d’attaquer" la vallée du Rhône. "Je suis toujours à la recherche de pépites pour moi et pour mes clients, insiste cette experte. Je goûte ainsi avant de proposer à la vente". Elle a aussi profité du confinement pour lancer des boxes. Uniquement sur Toulouse car c’est elle qui les livre.

Si elle ne tient "pas précisément à jour les statistiques des bonnes bouteilles" qu’elle compte dans son catalogue, Cécile Laur avoue, en revanche, qu’il n’y a pas de cuvée aveyronnaise. "Pas pour l’instant", précise-t-elle tout de go. Elle a, en effet, participé, voilà quelques jours, à la soirée anniversaire des trente ans de l’appellation marcillac, et "un rouge d’ici devrait bientôt rejoindre la famille Oenorama".

En attendant, la Lucoise (elle y tient et ne dit pas primauboise ! ) rend "très régulièrement" visite à la sienne. "A Paris, à Laval ou à Labège, je suis l’Aveyronnaise, se réjouit-elle, très fière. Je rentre avec des commandes de saucisse sèche. Il n’y a pas d’équivalent". Elle conclut : "Mes séjours en Aveyron, ça n’a pas de prix. J’ai encore ma grand-mère qui est âgée de 98 ans".

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