Aveyron : la Photothèque rouergate cherche un toit et un partenariat

  • Fête de la libération, les 8, 9 et 10 mai 1945, à Saint-Geniez.
    Fête de la libération, les 8, 9 et 10 mai 1945, à Saint-Geniez.
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JDM

Plus de cinq ans après avoir vu le jour, l’association ne dispose toujours pas d’un lieu susceptible de l’accueillir et de lui permettre de réaliser ses objectifs de conservation, de restauration et de diffusion de photos, de films et de sons composants son fonds.

Jean Pierre-Henri Azéma ne désespère pas de tomber un jour sur une personne (élu, chef d’entreprise, etc.) férue d’histoire et de patrimoine aveyronnais, susceptible de l’aider dans sa quête de local pour accueillir l’association qu’il préside. Un de ces hommes (ou femme) qui serait sensible au travail de recueil et d’archivage d’images et/ou de sons de l’Aveyron d’antan à des fins de conservation et de transmission. " Ces images et ces sons composent en quelque sorte la mémoire visuelle et auditive de l’Aveyron", indique le président de la photothèque rouergate, Jean Pierre-Henri Azéma. Une mémoire vouée à s’effacer et à disparaître à tout jamais, sans l’action de la Photothèque et de ses bénévoles.

Avec une collectivité

C’est pourquoi la question centrale de l’association reste de trouver l’endroit adéquat pour abriter ces fonds, les restaurer à des fins de conservation et de valorisation. "L’idéal serait d’établir un partenariat avec une collectivité locale", répète inlassablement le président Azéma. "L’endroit deviendrait rapidement le site de référence du département en matière de patrimoine photographique et sonore", poursuit celui qui place la culture "comme un élément central et structurant de l’aménagement du territoire".

Un projet apparemment séduisant. Pourtant, il peine à séduire. Une anecdote résume à elle seule le paradoxe. "La photothèque a hérité récemment d’un riche fonds de films et de photos (fonds Deltell), parmi lesquels figurent un film et des photos prises lors de la libération de Saint-Geniez, les 8, 9 et 10 mai 1945, raconte le président Azéma. Souhaitant en faire profiter les Marmots, en organisant une projection, j’ai sollicité plusieurs élus et responsables locaux pour le prêt d’une salle communale. Et bien, j’attends toujours les réponses", pointe-t-il un brin désabusé.

Ce film a finalement été diffusé dans le cadre de la fête de la photo ancienne, à l’auditorium du couvent de Malet. "Et je peux vous dire que les habitants de Saint-Geniez étaient très nombreux dans la salle", sourit après coup J.-P.-H. Azéma.

Pour mémoire, le Fonds Monique Deltell, intégré en 2019, se compose d’un ensemble de 12 films tournés et réalisés par son père, Maurice Barrès. Ce travail, a permis de réaliser une sélection de ceux-ci. Deux d’entre eux ont été présentés début août, au couvent de Malet, dans le cadre de la Fête de la photo ancienne de Saint-Côme-d’Olt. Riche de plus de 3 m3 d’archives, l’association se doit de résoudre son problème d’hébergement au risque de devoir refuser de futures donations. Une éventualité que le président Azéma préfère ne pas envisager en restant positif : "On va bien finir par trouver le site et le partenaire adéquat", conclut-il l’air serein.

Contact : Jean Pierre-Henri Azéma au 05 65 47 68 30 ou jph.azema@wanadoo.fr

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