Centre hospitalier de Millau : le pass sanitaire inquiète et divise encore au sein des soignants

Le pass sanitaire divise encore et toujours. Même au sein des soignants. Chez les blouses blanches, le débat dépasse la volonté de se faire vacciner. "J’ai rencontré des personnels qui sont vaccinés mais qui refusent de communiquer avec la direction leur certificat, au nom du secret médical et de l’éthique", expose Corine Mora, représentante de la CGT à l’hôpital.

Pour cette raison, la directrice, Sylvie Marty, réalise un état des lieux, service par service. Dès le 15 septembre, le pass sanitaire devient obligatoire pour le personnel soignant. "À partir de cette date, ceux qui n’auront pas transmis de certificat devront rester chez eux, reconnaît la directrice. Cela concernerait une trentaine de personnes à Millau, une à Fenaille et une dizaine à Saint-Affrique. On risque d’avoir quelques soucis au niveau du bloc opératoire." 

Ceux dont le schéma vaccinal est débuté auront jusqu’au 15 octobre pour le compléter. La CGT va demander l’organisation d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) soit prévu dans la semaine. "On veut organiser les choses et anticiper au mieux, confie Corine Mora. Je suis très inquiète de la situation qui nous attend."

Quant à Sud santé solidaire, l’autre syndicat actif au sein du centre hospitalier millavois, il appelle les soignants à ne pas communiquer leur certificat de vaccination "par solidarité à ceux qui vont être suspendus, justifie Pierre-Jean Girard. Ce n’est pas à la DRH de récolter ces informations mais à la médecine du travail. Nous sommes inquiets de la manière dont cela va se passer."

Au début de l’été, la directrice avait annoncé la fermeture du service de soins de suite et réadaptation (SSR) pour deux mois. "Il n’ouvrira pas au mois de septembre", assure Sylvie Marty. "Est-ce qu’il ouvrira en octobre ?", interroge Corine Mora. "Nous sommes dans une phase de recensement, on appelle les personnes qui n’ont pas encore donné de certificat, les cadres feront le lien", termine la directrice des hôpitaux.