Football : Mathieu Rufié et les "22 batailles à mener" par ses Ruthénoises

  • Mathieu Rufié a recruté quatre joueuses cet été.
    Mathieu Rufié a recruté quatre joueuses cet été. Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
mickaël nicolas

À quarante-huit heures de l’ouverture du championnat de D2 féminine et après un mois et demi de préparation, l’entraîneur ruthénois Mathieu Rufié s’est confié avant de défier Le Puy ce dimanche, onze mois après la dernière opposition le 18 octobre à Yzeure (défaite, 2-0).

Deux jours avant de débuter le championnat, comment sentez-vous votre groupe et dans quel esprit est-il ?

Je trouve que depuis quinze jours, les filles ont basculé en mode "compét", l’intensité aux entraînements est au niveau requis. Elles sont vraiment bien, elles sont dedans. L’intensité a augmenté, la capacité à répéter les efforts aussi. Sur cette quinzaine précompétition, nous sommes satisfaits de ce qu’elles réalisent.

Quel bilan tirez-vous de cette préparation ?

C’était particulier, nous nous étions entraînés de décembre à début juin sans objectif, sans compétition. Là, nous avons redémarré le 23 juillet avec en ligne de mire le 5 septembre. En espérant pouvoir faire une saison entière, cette fois-ci. Quelques semaines ont été nécessaires pour se mettre au diapason au niveau de l’état d’esprit et rebasculer sur l’exigence de la compétition.

Les rencontres amicales ont rempli leur rôle, elles ont permis de donner du temps de jeu à tout le monde, d’augmenter l’intensité, puis le temps de jeu des joueuses cadres au fur et à mesure des rencontres.

Quelle est la différence entre l’effectif de cette saison et celui de la précédente ?

En termes de quantité, il est à peu près égal. Après, nous l’avons rajeuni. La moyenne d’âge est de vingt et un ans environ.

Le rajeunir, était-il une volonté de votre part ?

Oui. Sur le recrutement, c’est une volonté de prendre des joueuses à fort potentiel mais prêtes pour la D2. Et en interne, de promouvoir les filles issues du club ayant démontré certaines qualités et qui, pour moi, avec du travail, seront capables de jouer en D2.

Ce choix, n’est-il pas contraint financièrement ? N’êtes-vous pas dans l’obligation de prendre des jeunes joueuses d’avenir plutôt que des joueuses confirmées ?

Les finances, ce n’est pas moi qui peux répondre. Non, moi je donne ce que j’aimerais avoir comme recrues. Les joueuses que j’ai prises cette année, ce sont celles que je voulais.

Qu’apportent-elles ou que vont-elles apporter ?

Elles amènent leur fraîcheur. Leur volonté d’aller le plus haut possible.

Le revers de la médaille, ne peut-il pas être le manque d’expérience ?

La compétition nous le dira. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes armés. Ensuite, comme sûrement dans d’autres équipes, il y a eu des pépins pendant la préparation. Actuellement, nous n’avons pas un effectif pléthorique.

Saint-Étienne, votre principal concurrent la saison dernière, a accédé à la D1, la porte n’est-elle pas encore plus ouverte ?

Non, penser comme cela est le meilleur moyen de ne pas arriver là où nous voulons aller. La porte, c’est à nous de l’ouvrir ou de l’enfoncer tous les dimanches.

Qui sera favori à l’image de Saint-Étienne l’année dernière ?

Marseille s’est renforcé sur le tard, Nice a très bien recruté. Grenoble a été malin. Je pense ce championnat homogène mais je suis convaincu que nous avons un coup à jouer. Maintenant, personne ne fera de cadeaux. Il y a 22 journées, pour autant de batailles à mener.

La troisième sera la bonne ?

Pour aller au bout du championnat oui. Pour les ambitions, ne nous occupons pas des autres. Occupons-nous de nous. Du contenu que l’on doit proposer, de l’investissement à y mettre.

Dimanche, la rencontre se déroulera à Onet-le-Château, ça change quelque chose ?

Ce n’est pas à l’extérieur non plus. Nous aurions joué à Vabre, cela aurait été pareil, nous ne nous y entraînons pas. L’équipe n’a pas joué depuis onze mois. Même si cela avait été à Paul-Lignon. Tu redécouvres tout. Le lieu, je n’y prête pas attention.

Et individuellement, pour vous l’ancien Castonétois ?

J’ai longtemps joué et travaillé pour Onet. J’ai eu mon premier emploi dans le football à Onet, c’est donc particulier, mais sans plus parce que ce n’est pas à Georges-Vignes (l’ancien stade).

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