Saint-Côme-d'Olt. En Aveyron comme ailleurs, le prix à payer pour être parmi les Plus Beaux Villages
Saint-Côme-d’Olt accueille la commission Qualité de l’association nationale des Plus Beaux Villages de France les 10 et 11 septembre.
Passé tout près du couperet, le village au clocher tors de Saint-Côme-d’Olt se retrouve dans la lumière les 10 et 11 septembre en accueillant la commission Qualité de l’association des Plus Beaux Villages de France. "On a posé la candidature au moment du renouvellement des élections municipales, on est content d’avoir cette commission qui est la plus intéressante et la plus importante", raconte Bernard Scheuer, maire de Saint-Côme. Composée de vingt-cinq personnes dont des experts de la Fondation du patrimoine et d’un directeur de conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), cette commission a pour mission d’entériner ou non une candidature voire d’émettre des réserves sur "le label le plus reconnu au niveau des villages", rappelle Bernard Scheuer qui assistera au verdict rendu cette année le 10 octobre prochain en Alsace lors de l’assemblée générale. Car les quatre communes examinées et treize réexaminés à Saint-Côme ne concernent pas l’Aveyron "pour ne pas être juge et partie." De la transparence, donc, et de la compétence qui expliquent la notoriété de ce label mis sur pied en 1982.
"On a été en danger mais, depuis 2014, cela a été l’axe de travail des équipes municipales. Je ne repartirai pas avec la même angoisse lors de l’audit. Il y a un coût mais on est suivi de près par le Département, la Région et l’État, c’est confortable. On ne met pas le budget de la commune en péril.
Bernard Scheuer, maire de Saint-Côme-d’Olt
Toujours sur le qui-vive
Un label qui nécessite d’y mettre le prix. "Nous, on ne le perdra jamais !" lance Nathalie Couseran, maire d’Estaing. Et d’en expliquer les raisons : "Cela draine beaucoup de monde, alors on fait des efforts. On est toujours sur le qui-vive par rapport aux rénovations. La visite de la commission est un stress mais on a à cœur de tenir le label." Même son de cloche pour son homologue de la vallée du Lot, Christian Naudan, à Sainte-Eulalie-d’Olt : "Il y a beaucoup d’exigence mais cela amène du monde. On est fier, c’est une chance. Les retombées sont incontestables. Ce label plaît notamment beaucoup aux Espagnols qui viennent nombreux." Et de faire remarquer que le label rejaillit au-delà du village. "Je salue Saint-Côme qui a fait des efforts. La notoriété de ce label touche aussi la proximité autour des villages." Un label reconnu depuis bientôt quarante ans qui vaut de l’or, soit le coût de la beauté. "Je n’ose pas le dire", glisse Bernard Scheuer, avant d’énumérer les nombreux travaux entrepris depuis son arrivée en 2014 (place de la Fontaine, entrées de ville, place de la Mairie…) et encore cet été avec le tour de ville pour confier : "On se rapproche des 3 M€ mais on n’est pas en dessous des 70 % de subventions, on ne met pas le budget de la commune en péril. On est soutenu par le Département, la Région et l’État. Ces aménagements sont payants car cela participe à l’attractivité du territoire, plus accueillant et esthétique. Les contraintes, pour les riverains, sont de prendre leur mal en patience pendant les travaux mais, à l’arrivée, les habitants sont contents. Cela un sens."
Un sens et une portée conviviale que s’apprête à donner le village au clocher tors pendant deux jours en proposant des visites culturelles et gourmandes chez Lucie et Jean-Philippe du Saint-Damien, sans oublierbien sûr l’incontournable déjeuner aux tripous.
Trente critères d’évaluation soumis au label
En chiffres
- 1982, création de l’association des Plus Beaux Villages de France.
- 162 villages labellisés en France.
- 10 villages labellisés en Aveyron : Najac, Peyre, La Couvertoirade, Sauveterre-de-Rouergue, Saint-Côme-d’Olt, Belcastel, Brousse-le-Château, Conques, Estaing, Sainte-Eulalie-d’Olt.
- 4 candidatures examinées à Saint-Côme-d’Olt.
- 13 communes réexaminées dont Saint-Côme.
- 1 candidature sur 5 par an aboutit à la labellisation.
- 25 personnes forment la commission Qualité dont des experts du CAUE et Fondation du patrimoine.
- 20 à 50 % de hausse de fréquentation touristique l’année qui suit la labellisation.
- 6 à 9 ans, la moyenne de la durée de la labellisation qui doit ensuite repasser en commission.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?