Aveyron : dernière ligne droite pour l’accord de transition à l'usine Bosch

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    Une réunion doit se tenir jeudi sur le site de Bosch. Centre Presse - José A. Torres
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Mathieu Roualdés

Syndicats et direction ont de nouveau rendez-vous jeudi pour discuter de l’avenir de l’usine.

Après la colère à la suite de l’annonce en avril dernier de la suppression de 750 postes d’ici 2025, la résignation face à un marché du diesel qui s’enlise dans la crise, voilà le temps des négociations sur le site Bosch Rodez. Et la rentrée s’annonce chargée.

Dès ce jeudi, l’intersyndicale (CGT, Sud et CFE-CGC) a de nouveau rendez-vous avec la direction dans le cadre de l’accord de transition. Une réunion attendue par beaucoup car le groupe allemand a d’ores et déjà fixé sa date limite : si la majorité des trois syndicats ne signent pas avant la fin de l’année, « toutes les cartes seront rebattues » comme le rappelle cette semaine Pascal Raffanel, porte-parole des cadres.

Le hic, c’est qu’à ce jour "le compte n’y est toujours pas" pour les syndicats. Ni même pour Bercy. "Aujourd’hui, Bosch s’engage sur une absence de départs contraints à horizon 2025. Sa parole initiale était 2027. L’enjeu est qu’elle soit respectée car c’est le temps nécessaire pour transformer l’activité de l’usine et donner de l’emploi aux 500 salariés restants", avait confié Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie, au micro de BFM à la sortie d’une réunion sur le sujet au mois de juillet dernier. "Pour nous, c’est la ligne rouge et c’est le point crucial de cette négociation. On l’a toujours dit : il n’y aura pas d’accord tant que la direction ne s’engagera pas sur cette absence de départs contraints jusqu’en 2027", explique également Pascal Raffanel (CFE-CGC).

Car pour lui, la menace pourrait peser sur « 80 emplois ». « On ne veut pas que les personnes restantes vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête », avance-t-il, alors que le calendrier de départs en préretraite est, lui, déjà fixé : d’ici 2025, toutes les personnes nées en 1970 ou avant pourront en bénéficier.
"Si nous sommes plus de 500 après cela, il y aura des licenciements, assure la CGT, syndicat majoritaire. Aujourd’hui, il n’y a aucune négociation, tout ce qu’on demande est balayé d’un revers de la main par la direction. Tout est unilatéral et c’est inacceptable".

Le virage de l’hydrogène

Vanessa Nègre, secrétaire adjointe du syndicat, ne croit pas davantage au projet industriel présenté par le groupe pour les années à venir. "Il n’y a absolument rien de concret", regrette-t-elle à l’évocation de l’hydrogène, énergie dans laquelle le site souhaite se tourner alors que la fabrication d’injecteurs diesel doit s’arrêter fin 2022.

En juillet dernier, à Paris, la direction du groupe allemand a annoncé l’investissement de 35 millions d’euros dans ce projet baptisé "Fresh2" qui prévoit notamment la réalisation d’un système autonome de pile à combustible pour les groupes froids des semi-remorques. "Ce n’est pas encore suffisant comme investissement pour concrétiser un accord", avait également regretté Agnès Pannier-Runacher, précisant néanmoins que l’état avait validé une aide de 1,2 million d’euros sur cette partie hydrogène. La direction donnera-t-elle davantage d’informations sur ce volet industriel comme social dès ce jeudi ? "On l’espère", souffle Pascal Raffanel (CFE-CGC) quand la CGT, elle, a déjà annoncé qu’elle consulterait les salariés avant de signer "un quelconque accord".

 

L’implantation d’une nouvelle usine sur le territoire ?

L’Etat a récemment annoncé qu’il travaillait, dans le cadre de sa mission d’ingénierie pour des territoires en souffrance - l’usine Sam à Viviez et ses 250 salariés sont toujours dans l’attente d’un repreneur -, à l’installation d’une nouvelle usine en Aveyron : Actia.

Ce groupe coté en bourse et implanté à Toulouse est spécialisé dans la fabrication de composants électroniques pour la gestion des systèmes dans divers domaines, dont l’automobile. Il a récemment bénéficié d’une aide publique de 5 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance. "Les élus du territoire doivent s’emparer de ce dossier pour trouver un terrain à ce groupe", avait confié Agnès Pannier-Runacher, cet été.

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