Onet-le-Château. Football : Étienne Camilleri (Onet), pour oublier la galère

"Je voulais rejouer avec mon compère Bonnefous. Je l’avais fait venir à La Primaube et lui, il m’a fait venir à Onet. Nous sommes très proches à l’extérieur. Je connaissais aussi énormément de joueurs, dont certains avec lesquels j’ai déjà évolué", rigole l’ex-Primaubois. Après un parcours mouvementé, le solide défenseur a posé ses valises du côté des complexes du Colombier et de La Roque. Étienne Camilleri fait partie des deux recrues du coach Boscus à l’intersaison, avec Pierre-Antoine Palacios en provenance du Raf.

"Étienne est un latéral gauche de formation, un joueur de qualité. Il a connu le haut niveau chez les jeunes. Nous sommes heureux de sa venue. De plus, je le connais depuis de nombreuses années", se réjouit son entraîneur. Après des débuts au Monastère, le joueur s’est vite fait remarquer et a intégré le Raf puis le TFC chez les jeunes.

Une expérience sans réussite et un retour à Rodez un an plus tard. "À Toulouse, je n’ai pas réussi. C’est un milieu très spécial, il faut y être pour s’en rendre compte. Le coach qui m’avait recruté s’est fait licencier quand je suis arrivé. J’avais un contrat de deux ans, mais je suis parti de moi-même au bout d’un an. Ce fut une saison galère, les coaches ne comptaient pas sur moi. Je ne me voyais pas faire une saison de plus comme cela", se remémore l’ancien violet.

"Heureusement que mes parents ont répondu présent dans cette période pour me soutenir lorsque j’étais seul et face au doute sportif. Ils ont toujours été là. Mon père, depuis tout petit, m’a amené partout. Il travaillait de nuit des fois, il ne dormait pas pour m’accompagner au foot", complète-t-il, touché.

"Je voulais retrouver la R1"

Retour donc à Rodez, puis au Monastère avec les copains, pour retrouver un plaisir disparu. Petit à petit, la passion et la vista de la patte gauche reviennent. Luc-la-Primaube alors en R1 l’accueille. Il leur sera fidèle cinq saisons, jusqu’à cet été. "Nous ne nous sommes pas maintenus avant la période du Covid-19, ensuite je me suis blessé (périostite) pendant un petit moment et lorsque je pouvais reprendre, au mois d’octobre, les compétitions ont été stoppées. De ce fait, je n’ai quasiment pas joué depuis deux saisons. Deux années galères", reconnaît celui qui a chanté la Corrida de Cabrel lors du stage de présaison à Millau devant une cinquantaine de personnes en guise de bizutage.

"Je voulais aussi retrouver la R1 alors quand Yoan (Boscus) m’a proposé d’intégrer le projet sportif, j’ai tout de suite accepté. La préparation et l’intégration se sont très bien passées, maintenant je dois arriver à enchaîner, retrouver les bonnes sensations, être performant."

Titularisé pour la première rencontre officielle de la saison dimanche passé à Aguessac en Coupe de France, l’arrière gauche qui se définit comme "un latéral à l’ancienne, un peu rugueux en bon Aveyronnais, avec une bonne patte gauche", a semblé avoir retrouvé toutes ses qualités, rendant une copie propre. Avant d’aller défier Girou ce samedi sur sa pelouse pour un test d’une tout autre envergure et le retour tant espéré en R1.