Millau : la SPA pose sa patte à Aguessac

  • Le nombre de félins accueillis dans les refuges, au niveau national comme à Millau,  a explosé pendant cet été.
    Le nombre de félins accueillis dans les refuges, au niveau national comme à Millau, a explosé pendant cet été. Loïc Bailles
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Loïc Bailles

Le refuge millavois ouvert en 1976 était en quête d’u terrain depuis plus de deux ans.

Le long du Tarn, route de Paulhe, les quelque 50 chiens et la quarantaine de chats - jusqu’à 90 l’été - ainsi que les six salariés de la Société protectrice des animaux (SPA) doivent encore prendre leur mal en patience pour quitter des locaux dépassés par les normes. Installé depuis 1976, le refuge millavois a vu la construction de maisons autour alors que la réglementation impose un éloignement d’au moins 300 m, bien que les relations de voisinage soient au beau fixe.

En quête d’une issue de secours depuis plus de deux ans et un premier dépôt de permis avorté du côté d’Aguessac sous l’ancienne municipalité, c’est toujours sur les hauteurs nagassoles qu’un acte d’achat devrait être signé à la fin du mois. L’information a été confirmée par Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA. Le terrain communal d’un hectare et demi, soit le double de la surface actuelle, ne verra pas pour autant sa capacité d’accueil augmenté : il s’agit d’un concept axé sur le bien-être animal, humain et environnemental. Terminé la seule pièce commune qui sert de bureau, de salle de repos ou d’accueil du public. "Reste à savoir si on sera le premier car d’autres centres comme celui de Gennevilliers ont entamé cette même démarche", souligne Pauline Dreno, responsable de la structure sud-aveyronnaise.

Accompagné par la communauté de communes et l’actuelle municipalité d’Aguessac, le refuge répond ainsi au compromis de la proximité avec Millau pour rester au contact des vétérinaires.

D’un côté comme de l’autre, l’objectif premier était de "déranger le moins possible les premiers riverains". "L’habitant le plus proche se trouvera à 800 m, de l’autre côté de l’autoroute et derrière une butte, il ne devrait pas trop nous entendre", développe Pauline Dreno. "Nous avons rencontré la responsable qui nous a détaillé le projet et nous avons travaillé pour lever les points bloquants comme l’électricité, raconte Anne Pailhas, maire d’Aguessac. En se rendant sur place avec le Syndicat d’énergies de l’Aveyron, cela a été rapide. C’est un projet valorisant et innovant pour la commune aussi."

La commune ne dépensera pas un denier pour ce projet, estimé à plus d’un million d’euros, et financé par la SPA, qui espère de son côté percevoir des aides régionales. Le plan finalisé sera remis durant le premier semestre 2022 assorti d’un dépôt de permis de construire. Avec six mois d’instruction et une programmation large de travaux d’un an et demi dès début 2023, la SPA espère intégrer ses nouveaux locaux dans les premières semaines de 2024. Encore une interrogation en suspens : les six salariés actuels verraient bien les effectifs renforcés. Le refuge sud-aveyronnais est le plus gros centre du département et assure également la fonction de fourrière pour 24 communes alentour.

Un triste bilan estival

Au niveau national, les 700 salariés et 4 000 bénévoles de la SPA ont observé un "triste record d’abandons pendant l’été 2021". 16 894 animaux ont été recueillis entre le 1er mai et le 31 août dans les refuges de l’association. Dans la structure millavoise, s’il est difficile de chiffrer cette hausse d’activité pour la quarantaine de bénévoles, le nombre de chats recueillis est grimpé jusqu’à 90 alors que la capacité est jaugée à 40 places. Le nouveau centre devrait voir son plafond fixé à 50 places pour les félins.
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