Handball : au Roc (Onet-Rodez), le début d’un long chemin vers le monde pro ?

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  • Pour le déplacement à Bègles, Raphaël Geslan se dit "très optimiste au vu de la préparation".
    Pour le déplacement à Bègles, Raphaël Geslan se dit "très optimiste au vu de la préparation". José A. Torres
Publié le , mis à jour
Vincent Nael

Alors que le Roc débute le championnat ce samedi soir (20 heures), à Bègles, son nouveau directeur général et entraîneur, Raphaël Geslan, explique comment il va tenter d’amener le club en D2.

Va-t-on assister à une épopée fantastique ? Le Roc débute ce soir (20 heures), à Bègles, la première saison de l’ère Raphaël Geslan, directeur général de Chartres (D1) de janvier 2019 à cet été, recruté pour officier au même poste ainsi qu’à celui d’entraîneur de l’équipe première, qu’il doit amener pour la première fois dans le monde professionnel. Mais d’abord, sa mission sera de la faire remonter en Nationale 1, tout en structurant le club ruthéno-castonétois à tous les étages.

Le genre de défi que l’originaire du Puy-de-Dôme a déjà réussi haut la main. "C’est un spécialiste de la structuration des clubs, qui s’appuie sur un ancrage territorial important et la formation, décrivait, lors de l’assemblée générale du 3 juillet, le président aveyronnais Benoît Courtin. Il a déjà eu des expériences en la matière dans des clubs de Nationale." À Aurillac, que sa nouvelle recrue a fait passer, en tant qu’entraîneur (2005-2009), de la N1 à la D1 en trois ans, ou encore L’Union, montée en N2 en 2012 grâce à son aide, toujours comme coach.

"Aurillac, c’est ma plus belle aventure sur le plan humain et en termes de structuration, sourit Raphaël Geslan. Ici, le territoire est assez semblable : un peu enclavé, mais il y a un fort sentiment d’appartenance. Je vais essayer de mettre en place le même schéma qu’à l’époque, en recrutant pour la saison prochaine des joueurs passés entre les mailles du filet et revanchards par rapport à leur manque de réussite. Afin de les faire venir, on peut leur proposer un super projet familial en leur trouvant un boulot pour eux, pour leur partenaire… Ici, pour construire une vie de famille, c’est le top parce que le cadre de vie est idéal. "

Sauf que pour mettre en place cette stratégie, le technicien de 42 ans, qui a quitté le handball amateur en 2014 pour tenter de créer un parc médiéval avant de signer en janvier 2019 dans le club pro de Chartres, va devoir déjà reconstruire son réseau à l’échelon semi-professionnel. "Quand tu es en charge d’une équipe de première division, tu travailles surtout sur la scène internationale, avec les agents, pour capter des mecs qui jouent la coupe d’Europe… Là, je repars quasiment de zéro. Si je n’ai pas fait le recrutement pour cette saison, c’est parce que je n’avais pas de plus-value à apporter."

Mais pour gravir les étages et pérenniser le club dans le monde pro, les recrues ne devront pas être que des joueurs : "L’objectif est clairement de s’installer en D2, mais ça ne sert à rien d’y aller si les infrastructures, le personnel administratif… ne sont pas au niveau. Car il y en a eu des clubs qui sont descendus directement après leur montée parce qu’ils avaient mis tout leur argent dans les joueurs. Moi, je connais des professionnels aguerris qui pourront apporter leurs compétences pour que l’on se structure administrativement tout en réussissant sur le plan sportif."

Se professionnaliser "en dehors du sportif"

Pour l’instant, avec un budget de 370 000 euros, il est toutefois difficile de se constituer une véritable entreprise. "Il va falloir qu’on se professionnalise en dehors du sportif parce que là, c’est dur, confie Raphaël Geslan. Nous n’avons qu’un salarié à temps partiel et six contrats de professionnalisation. " Mais pour attirer plus de sponsors et augmenter l’aide des collectivités, les défis, dont celui de monter en N1, sont nombreux. "Le Roc doit déjà augmenter son nombre de licenciés (environ 300 actuellement) pour devenir le club phare du département. On y arrivera en aidant les autres clubs aveyronnais à se développer pour qu’en échange, leurs jeunes viennent chez nous au lieu d’aller jusqu’à Toulouse pour avoir une passerelle vers le haut niveau. Il faut qu’on propose un service public de qualité, mais pour y arriver, il nous faudra le soutien des collectivités, comme on avait pu l’avoir à Aurillac."

Le dirigeant veut aussi mettre à l’honneur de nombreuses associations et entreprises à la mi-temps des matches, créer des championnats corporatifs entre ses partenaires et ceux du Rodez Aveyron football, améliorer l’accueil de ses sponsors à l’Amphithéâtre... dans le but d’attirer aussi davantage d’investisseurs privés. "Une fois en N1, si on veut monter chez les pros, on devra arriver à 800 000 euros de budget, souffle Raphaël Geslan. C’est pour ça qu’on projette de ne pas jouer l’accession en D2 avant 2024. On doit se structurer petit à petit comme l’a fait le Raf, dont on veut s’inspirer."

Le groupe (à choisir parmi) : Gaye, Sayada - Altis, M. Besset, R. Besset, Biai, Bitonti, Bonicel, Calmels, Fernandes, Fraysse, Freitas, Lange, Palmier, Sarret, Simon, Soulaimana.
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