Défi carpes nature à Pareloup, l’immersion dans les grands espaces

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  • La plus grosse carpe enregistrée durant l’enduro : 19,5 kg.
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Publié le
Centre Presse

Pour sa deuxième édition, le défi carpes a encore tenu toutes ses promesses. Dans un cadre magnifique, et bénéficiant d’une météo clémente, les concurrents ont capturé de superbes spécimens tout au long d’une semaine riche en émotions.

Avec cet enduro carpes, appellation plus utilisée que défi carpes, les organisateurs de l’association Aveyron carpes carnassiers nature (ACCN) ont, cette fois encore, proposé une partie de pêche hors du commun.

Les 33 équipes présentes sur les 40 inscrites, ont en effet pêché pendant 120 heures non-stop au cours de la semaine précédente, du lundi 3 septembre au samedi, 8 heures. Mais ce n’est pas tout. Les 66 concurrents étaient répartis sur l’ensemble du lac de Pareloup, une étendue immense (1 200 ha), assurant ainsi à chaque binôme, un secteur de pêche d’environ 30 ou 40 ha. "À l’origine nous avons souhaité à l’ACCN, que cette rencontre très disputée par des pêcheurs confirmés, garde quand même un état d’esprit convivial, propre aux parties de pêche ordinaires précise Stevens Richoux, l’un des vice-présidents de l’association. Le résultat n’est pas tout. Il nous a donc semblé possible que des postes de pêche très espacés, arriveraient à casser un peu le côté compétition. Et c’est d’ailleurs ce qu’apprécient tous les carpistes à cet enduro. Les grands espaces, des couleurs de ciel magnifiques, c’est vraiment super, même si certains au départ sont surpris de se retrouver confrontés à une sorte de solitude."

Des journées en dents de scie

Une grande solitude que de nombreux équipages vivront dès le lundi, mais cette fois à cause des décrochages ou des lignes cassées par de gros poissons malins. Plus d’une vingtaine de ratés sont à noter au cours des premières 48 heures. Puis après un mercredi très calme, les sonneries font entendre enfin leur douce musique toute la journée du jeudi. Les commissaires enregistrent une quarantaine de carpes commune ou miroir. Un réveil qui se prolongera le jour suivant jusqu’à la fin de l’épreuve fixée le samedi matin. Par rapport aux chiffres de l’année passée, les commissaires notent en 2021, une légère baisse des captures (3), malgré une nuit supplémentaire de pêche, mais en revanche un nombre plus important de départs…

"Il est vrai qu’on s’attendait à davantage de poissons capturés, reconnaît Stevens. Mais c’est aussi ça la pêche. Rien n’est jamais sûr. Par exemple, en 2020, un équipage installé dans la anse de Saint-Martin-des-Faux avait fini 3e. La semaine dernière, trois carpes seulement ont été pêchées sur ce secteur. Très surprenant aussi, sur le bras de Boulouis, pourtant très intéressant, aucune carpe de prise, que des capots !"

L’aventure continue

Cependant, le moral des organisateurs reste au beau fixe, et celui des concurrents aussi. Tous récompensés à l’issue de la semaine, avec, pour les premiers, de magnifiques lots (zodiacs, biwy, lits, etc.), les participants apprécient au moins autant l’ambiance qui règne autour de ce lac, vraiment magnifique. Toujours aussi conviviale, donc, l’édition 2021 a aussi moins souffert de la crise sanitaire.

Depuis février 2020, la population a en effet totalement intégré les gestes barrières. Et les quelques rappels à l’ordre de l’an passé n’ont pas eu lieu. La présentation du pass sanitaire, obligatoire pour participer à l’enduro n’a donc posé aucun problème. À l’ACCN, on se prend quand même à rêver d’une édition 2022 sans gestes barrières !

"Nous sommes nombreux à le souhaiter, c’est sûr, insiste Stevens. Mais le nombre de participants et les modalités d’inscriptions resteront les mêmes. L’équipage vainqueur est inscrit d’office pour l’an prochain. On réfléchira à améliorer quelques points comme la délimitation des postes, ou la carte qui permet aux concurrents de bien visualiser l’ensemble du barrage. D’une façon générale, notre grande satisfaction est de constater qu’en Aveyron, la pêche de la carpe attire toujours de nouveaux pêcheurs, en particulier des jeunes. L’ACCN et l’école de pêche de la fédération doivent continuer de travailler ensemble pour répondre à cette demande. Le désir de tranquillité, le souhait de se ressourcer et de se changer les idées dans un environnement encore préservé pousse de nombreux pêcheurs à pratiquer cette technique. Il faut bien sûr y ajouter le plaisir et la satisfaction que l’on ressent parfois en capturant de jolies carpes. Le fait de les remettre à l’eau est également quelque chose à laquelle les carpistes sont très attachés. La plupart se considèrent avant tout comme des invités de la nature, d’où cette façon de faire."

La structure, très engagée depuis sa création en 2007, suite à la fusion des associations aveyronnaises de pêcheurs de carnassiers et de carpes, espère pouvoir programmer en 2022, comme cela était le cas avant la crise sanitaire, plusieurs sorties pour ses adhérents.

Enfin, toujours en fonction de la situation sanitaire, l’ACCN prévoit deux rendez-vous, devenus incontournables : le Trophée des glaces au barrage de Castelnau-Lassouts-Lous, en janvier prochain, et le troc-pêche qui précède, en principe l’ouverture de la truite en première catégorie.

571

63 carpes

ont été capturées pour

un poids total de 571 kg. Par ailleurs, 14 équipes n’ont enregistré

aucune prise.

Depuis de nombreuses années déjà, les carpes participent fortement au dynamisme de la pêche associative aveyronnaise, mais également à la notoriété du département.

C’est au barrage de Castelnau-Lassouts-Lous, dans les années 70, et grâce au talent exceptionnel d’un pêcheur, Joe Niver, que notre robuste cyprinidé défraie la chronique. Sa taille parfois XXL et la forte densité du cheptel mettent rapidement la pêche de la carpe sur orbite, dans une région où la truite restait la référence absolue. Aujourd’hui encore, le barrage du Nord-Aveyron avec ceux de Saint-Cassien et du Der comptent encore parmi les lieux de pèlerinage incontournables des carpistes français et étrangers.

L’engouement croissant pour cette pêche, très net dans les années 90, incite d’ailleurs les responsables de la fédération de pêche à ouvrir, "en grand", le territoire de cette discipline. Sont ainsi autorisés de nombreux parcours de pêche de nuit, 10 au total, dont certains sont accessibles sur toute l’étendue du barrage (Sarrans, Maury, Pareloup et La Croux). Plusieurs centaines de kilomètres de berges, en lacs et rivières, sont donc actuellement disponibles pour pêcher la carpe de nuit. Toujours pour répondre à cet engouement, l’école de pêche fédérale propose, depuis plusieurs années déjà, des séances d’initiations à la pêche de la carpe, de jour ou de nuit (bivouacs). Attention, les réservations sont rapidement complètes !

Enfin, l’Aveyron, depuis longtemps, fait partie des départements leader en matière de rencontres. Le trophée de Cabanac, à Castelnau-Lassouts-Lous, et l’enduro carpes, plus récent au sein du Lévézou, attirent des concurrents venus de toute la France et de l’étranger.

L’Aveyron,

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