Le Nord-Aveyronnais Adrien Ladoux a commencé par faire L’Artiste et porte désormais le Numéro 41 à Paris

Adrien Ladoux apprécie les voyages. Mais, visiblement, il a trouvé une branche sur laquelle il s’est posé et où il se sent bien. Né le 3 mai 1994 à Rodez, il est originaire de Sainte-Geneviève et, s’il a grandi à Espalion, toutes les occasions étaient bonnes pour rejoindre les bords de l’Argence. Son bac C en poche, décroché au lycée Immaculée Conception, il a intégré le lycée hôtelier de Saint-Chély-d’Apcher. Après une année de mise à niveau, il a suivi un BTS cuisine et service. "Mon idée était de partir dans la restauration mais je n’étais pas fixé à 100%, reconnaît-il. J’avais plusieurs options et ce goût prononcé avait été confirmé par deux jobs d’été, quand j’étais lycéen, au mini-golf chez Mathieu Decruéjouls à La cabane d’en-bas à Espalion".

Diplômé en Lozère, Adrien Ladoux a alors traversé la Méditerranée pour une expérience dans les cuisines du restaurant Casadelmar à Porto-Vecchio, double étoilé au Guide Michelin. De Corse, direction Paris : "J’ai fait le choix de monter à la capitale pour progresser. Il y avait déjà eu beaucoup d’histoires, je voulais écrire la mienne". Passé par la rue Montorgueil, chez l’Aveyronnais Cédric Ricard, où il a remplacé... l’Espalionnais Barthélémy Bru, il a ensuite fait la connaissance de l’Espalionnais Christian Valat qui l’a embauché à L’Artiste, rue de la Roquette (11e arrondissement), dans la même artère que le Café Divan tenu par un certain Mathieu Decruéjouls, un autre enfant du (même) pays.

Le métier commençait à rentrer et le garçon avait de l’ambition : il voulait une gérance. Christian Valat lui a confié celle du Numéro 41, la brasserie qu’il a achetée dans le 16e arrondissement de Paris, au... n°41 de l’avenue Mozart. L’aventure a commencé pour lui le 3 mars 2020. Pour son plus grand bonheur : "Ce lieu me correspond davantage. La cuisine est plus recherchée et il y a plus de service. Sans oublier le confort de vie car j’habite à proximité". Le Numéro 41, ce sont 60 places (avec la terrasse), un couvert moyen entre 30 et 40 euros, une clientèle de bureau le midi et des habitués du quartier le soir, un effectif de 15 salariés.

Adrien Ladoux y sert une cuisine française traditionnelle, avec des produits frais. "Je suis très heureux de ce que je vis. Je ne veux pas brûler les étapes mais la prochaine est clairement d’acheter quelque chose", assure-t-il. Seul ou avec sa compagne Perrine Jamma, chef pâtissière à l’Hôtel des Grands Boulevards, passée, elle aussi, par Saint-Chély-d’Apcher ? "L’idée est très séduisante mais on doit d’abord faire nos armes chacun de notre côté", conclut-il.