Vers un durcissement des critères d'accès au crédit immobilier

  • Objectif : éviter la hausse du surendettement des ménages.
    Objectif : éviter la hausse du surendettement des ménages. Repro CPA
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les critères d’octroi du crédit immobilier vont devenir contraignants : si les banques pouvaient jusqu’ici s’affranchir de ces règles, assouplies en 2020, les autorités financières vont les rendre obligatoires au 1er janvier 2022.

Cette décision annoncée ce mardi 14 septembre n’est guère une surprise puisque le Haut Conseil à la stabilité financière (HCSF), qui associe entre autres le ministère de l’Économie et la Banque de France, avait prévenu l’an dernier que ses recommandations en la matière allaient bientôt s’imposer, ce qui sera le cas le 1er janvier 2022.

Ces règles consistent en un taux d’effort, c’est-à-dire le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, de 35% maximum, une durée d’endettement de 27 ans au plus dans certains cas et la possibilité de déroger à ces critères pour 20% des crédits. Ces dérogations devront concerner à 80% l’acquisition d’une résidence principale et à 30% des primo-accédants.

La durée maximale de 27 ans concernera pour sa part les ménages qui auront par exemple des travaux à effectuer avant de pouvoir emménager. Ils auront alors la possibilité de s’endetter sur 25 ans et de différer de deux ans le début de leur remboursement.

C’est le gendarme du secteur financier, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui sera chargé de la vérification et, le cas échéant, des sanctions, à partir de comptes rendus mensuels partagés par les établissements financiers. En moyenne, 20,9% des prêts accordés par les grands réseaux bancaires sont non conformes aux recommandations, selon le HCSF, qui relève donc que ces établissements "respectent aujourd’hui ce plafond (de 20%) ou sont en voie de le respecter rapidement".

Cette décision annoncée mardi n’est guère une surprise puisque le Haut Conseil à la stabilité financière (HCSF), qui associe entre autres le ministère de l’Économie et la Banque de France, avait prévenu l’an dernier que ses recommandations en la matière allaient bientôt s’imposer, ce qui sera le cas le 1er janvier 2022.

Ces règles consistent en un taux d’effort, c’est-à-dire le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, de 35% maximum, une durée d’endettement de 27 ans au plus dans certains cas et la possibilité de déroger à ces critères pour 20% des crédits. Ces dérogations devront concerner à 80% l’acquisition d’une résidence principale et à 30% des primo-accédants.

La durée maximale de 27 ans concernera pour sa part les ménages qui auront par exemple des travaux à effectuer avant de pouvoir emménager. Ils auront alors la possibilité de s’endetter sur 25 ans et de différer de deux ans le début de leur remboursement.

Prévenir les "risques des emprunteurs"

C’est le gendarme du secteur financier, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui sera chargé de la vérification et, le cas échéant, des sanctions, à partir de comptes rendus mensuels partagés par les établissements financiers. En moyenne, 20,9% des prêts accordés par les grands réseaux bancaires sont non conformes aux recommandations, selon le HCSF, qui relève donc que ces établissements "respectent aujourd’hui ce plafond (de 20%) ou sont en voie de le respecter rapidement".

"Nous avons été amenés à prendre des mesures sur ce qui était des risques pour les emprunteurs" avec "des prêts trop longs" et des taux d’effort au-dessus de 35%, a défendu mardi  14 septmbre sur France 2 François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ajoutant que "l’accès des ménages restait large au crédit immobilier".

En 2020, 192,7 milliards d’euros de crédits immobiliers, hors rachats et renégociations, ont été accordés, soit presque autant que le record de 2019 (193 milliards d’euros). Quant au premier semestre 2021, les chiffres font également état d’une production soutenue. Toujours selon le HCSF, la répartition par tranche de revenus de ces nouveaux prêts immobiliers est restée «stable».

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?