La rentrée littéraire intéresse peu les jeunes, selon une étude

  • Seuls 7% des moins de 35 ans considèrent que la rentrée littéraire va déterminer leurs envies de lecture pour le reste de l'année, selon une nouvelle enquête.
    Seuls 7% des moins de 35 ans considèrent que la rentrée littéraire va déterminer leurs envies de lecture pour le reste de l'année, selon une nouvelle enquête. cipella / Getty Images
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Relaxnews

(ETX Daily Up) - Difficile de passer à côté de la rentrée littéraire. Chaque année, le monde de l'édition célèbre en grande pompe l'arrivée de centaines de nouveaux livres en librairie. Mais qu'en est-il pour la jeunesse ? La majorité des jeunes ne semble pas accorder beaucoup d'importance à ce rituel automnal très francophone, d'après une nouvelle étude.


L'application Gleeph a interrogé en août plus de 1.000 lecteurs de moins de 35 ans pour connaître leur ressenti vis-à-vis de cet événement si important pour les écrivains et professionnels de la chaîne du livre. Il s'avère que la plupart d'entre eux (53%) estiment que la rentrée littéraire n'a pas grand intérêt. Plus surprenant encore, 28% des personnes interrogées reconnaissent ne pas s'informer activement des nouvelles sorties dans les rayons des librairies. 

Mais tout espoir n'est pas perdu : 7% des moins de 35 ans considèrent que la rentrée littéraire va déterminer leurs envies de lecture pour le reste de l'année. Et il y a de quoi faire ! Ce sont au total 521 romans (379 français et 142 étrangers) qui paraîtront d'ici fin octobre. Parmi eux se trouvent des signatures phares comme Christine Angot avec "Voyage dans l'Est" et Amélie Nothomb avec "Premier Sang", mais aussi des primo-romanciers tels que Thomas Louis avec "Les chiens de faïence" et Antoine Dole avec "Six pieds sur terre".

Si la plupart des lecteurs de moins de 35 ans accordent peu d'importance à cet événement, ils se fient plus aux nominations et aux prix littéraires. Surtout lorsqu'il s'agit des Prix Goncourt, Prix Goncourt des lycéens et Prix Femina, selon l'enquête réalisée par Gleeph. 

La folie #BookTok

La raison de ce désintérêt de la jeunesse pour la rentrée littéraire ? Le manque de communication des écrivains et des éditeurs sur les réseaux sociaux. Trois répondants sur cinq utilisent Twitter, Facebook et consorts comme principale source d'information, et non pas des médias plus traditionnels. "Les canaux d'information utilisés par les auteurs et les éditeurs ne sont pas en adéquation avec ceux utilisés par les jeunes", peut-on lire dans l'étude de Gleeph. "Les réseaux sociaux pourraient donc très certainement devenir une belle vitrine permettant de mettre en avant les livres comme les auteurs auprès des jeunes lecteurs".

Les professionnels du monde du livre s'ouvrent de plus en plus aux réseaux sociaux pour toucher un jeune lectorat. Ils sont nombreux à garder un œil attentif sur TikTok, où les recommandations et les critiques littéraires se sont multipliées ces derniers mois. Ce phénomène a un nom : #BookTok. Des écrivaines comme Sarah J. Maas et Madeline Miller ont ainsi vu leurs ventes exploser grâce aux recommandations d'utilisateurs de TikTok. Cela n'a pas échappé à la maison d'édition Barnes & Noble, qui a même créé sa propre liste de lecture spéciale #BookTok.

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