Rodez étend son attractivité au-delà de l’Agglo
Le prix élevé du marché et la quête du confort avec la pandémie incitent la demande à s’installer de plus en plus loin du Piton.
Les gens sont prêts à rajouter cinq voire dix minutes de trajet pour trouver un bien conforme à leur pouvoir d’achat. Il y a deux ans, par exemple, la demande était à Druelle, aujourd’hui c’est Rignac ", fait remarquer Ben Madi, conseiller transaction à Orpi. Le pouvoir d’attraction de Rodez est à ce prix. La demande est bien plus forte que l’offre ayant pour conséquence de monter les prix du marché au sein de l’Agglo. À cela s’ajoute l’effet Covid-19, suscitant une quête de maison avec jardin, voire balcon en zone Agglo.
Le marché a ainsi explosé à Valady, le Vallon en général, du côté de Bozouls, Rignac donc, repoussant la demande plus loin du piton. " La quatrième couronne est préexistante mais n’est pas encore en place car il y a toujours des terrains disponibles au sein de Rodez Agglo mais elle peut devenir réalité au second trimestre 2022 si le marché reste élevé avec des taux très bas. " Cette hausse s’accompagne de celle des coûts des matériaux depuis quelques mois, faisant réfléchir à deux fois s’il est bon de construire sa maison ou d’acheter neuf. "Offrir un bien, clé en main", tel est d’ailleurs l’argument mis en avant par Marjorie et sa consœur d’Éclisse Promotion, marque du groupe Procivis implanté à Rodez et à Toulouse qui a vu le jour le 8 septembre dernier. "Il y a de la demande partout. Des gens qui reviennent à Rodez après être partis longtemps, ceux qui se rapprochent pour être plus près des commodités, ceux qui spéculent."
Au point que le groupe propose actuellement l’unique bien défiscalisé de l’Aveyron, à Rodez avec Carré d’Art qui devrait être livré pour 2023. Les projets poussent partout, au sein de l’Agglo, Flavin aux portes de l’Agglo, même jusqu’au bassin de Decazeville où les prix demeurent bas au regard du département.
Reste à savoir si cet âge d’or n’est qu’une bulle spéculative ou pas. Les avis divergent sur ce point chez les professionnels au salon, entre retour à la campagne avec l’effet Covid-19 à long terme ou chute du marché.
À Orpi, Ben Madi, le conseiller transaction, se risque à un pronostic. "Les métropoles ont les reins solides, ce n’est pas le cas de Rodez", estime-t-il, faisant référence à l’état de santé de l’industrie en Aveyron.
En attendant, le foncier est toujours disponible à Rodez Agglo, d’où les nombreuses constructions à venir qui nécessitent un pouvoir d’achat pas accessible à toutes les bourses.
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