Robin Viargues, la mobilité internationale comme carte de visite
A bientôt 30 ans, le natif de Firmi dans le Bassin decazevillois, s’est forgé une carrière internationale à sa mesure. Spécialisé dans la branche valorisation des déchets et énergie, il a retrouvé la France et Paris après plusieurs missions en Afrique du Sud et en angleterre.
Dans un monde du travail en constante mutation, ils sont nombreux à avoir, comme qui dirait, la bougeotte. Aujourd’hui spécialisé dans l’incinération des déchets et la transformation énergétique, Robin Viargues est de ceux-là.
Site Director Deputy – adjoint au directeur de site en français – chez le leader européen Hitachi Zosen Inova, groupe suisse passé maître dans la transformation des déchets et énergies renouvelables, le natif de Firmi, bientôt 30 ans, fait valoir un CV aussi fourni qu’une liste de courses la veille de Noël. "En commençant mes études, je n’avais pas idée de ce qui m’attendait.
Né en Aveyron, j’étais plus ou moins déterminé à passer ma vie ici, comme mes parents et mes grands-parents avant moi. Mais une première expérience loin de chez moi a sensiblement changé la donne", résume l’ancien élève en chaudronnerie. Comme beaucoup dans sa génération, le costume taillé pour lui s’est vite avéré trop petit. "Avant même l’obtention de mon diplôme en chaudronnerie, j’étais déjà engagé en CDI dans une entreprise du Bassin decazevillois, se souvient Robin. J’ai démissionné assez vite. Je ne me sentais pas à ma place."
"Je fonctionne à l’instinct"
Lui qui a goûté à l’ailleurs fait un choix radical. S’expatrier. Au moins pour un temps. Il opte pour le volontariat international avec le programme VIE. Cap sur l’Afrique du Sud. "Rétrospectivement, c’est de ça dont je suis le plus fier. Avoir eu le courage de partir 10 mois dans ce pays, sans parler un mot d’anglais. Franchement pas évident ! J’ai eu beaucoup de moments de solitude, je ne le cache pas, mais sans ce premier saut dans l’inconnu, je ne serais pas là aujourd’hui."
Robin en est l’exemple. Si elle ébranle aussi les modèles d’entreprises un brin paternalistes basées sur la fidélité aveugle des salariés, cette ouverture sur le monde élargit aussi le champ des possibles, jouant un rôle prépondérant dans la mobilité professionnelle. "Je fonctionne à l’instinct. Quand la situation ne me va plus, je préfère me projeter sur de nouveaux projets."
De retour en France après avoir travaillé pour Alstom sur un projet hors norme de centrale thermique, plus question de revenir au bercail. Plus question non plus de se laisser happer par le ronron d’une vie bien rangée. "La routine me crispe. Et comme je suis plutôt instinctif dans mes choix… Il faut que ça bouge !"
Et ça bouge pour Robin. Au fil des missions qui le conduisent autant en France que chez ses voisins – il passera trois années supplémentaires en Angleterre – il écume en sept années autant de "boîtes" spécialisées dans son secteur de prédilection – Alstom, Leroux et Lotz, CNIM – l’énergie, et la transformation des déchets.
"C’est finalement un petit milieu, et entre concurrents tout le monde se connaît" pose le presque trentenaire qui pourrait retrouver les rivages de la Méditerranée dans les mois à venir. Il confirme : "C’est très probable. C’est un secteur que j’affectionne et qui pourrait peut-être me permettre de me poser un peu. J’ai presque 30 ans, et dans la vie, il a des cycles à ne pas louper. Sur les chantiers, on dit toujours que ceux qui sont là, fuient quelque chose ou cherchent quelque chose. J’étais un peu des deux mais j’ai envie aujourd’hui de me poser un peu."
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