Rodez : la Ville dévoile son projet pour le haras

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  • Pour le maire de Rodez Christian Teyssèdre, le haras est "un espace exceptionnel".
    Pour le maire de Rodez Christian Teyssèdre, le haras est "un espace exceptionnel".
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Mathieu Roualdés

Création d’un institut des arts culinaires, lieu de sport santé et périscolaire, lieu festif… Dans l’attente d’acquérir le site du haras, la majorité municipale avance sur le projet qu’elle souhaite y mener.

En diplomatie, on appelle cela du "gagnant-gagnant". Longtemps inexistant, le dialogue entre la Ville de Rodez et le conseil départemental est de nouveau au beau fixe. "En trois mois, on a davantage discuté et avancé avec la nouvelle équipe en place que ces cinq dernières années", n’hésite d’ailleurs pas à dire Christian Teyssèdre, dont l’inimitié avec l’ancien président du Département, Jean-François Galliard, était de notoriété publique. Avec Arnaud Viala, tout va bien. Et le dossier des haras en est le parfait exemple. "Cela fait plus de dix ans qu’on souhaite acquérir ce lieu, à l’instar du palais épiscopal. Aujourd’hui, c’est possible et on ne s’en privera pas", explique l’édile, impatient de voir cet engagement encore oral gravé dans le marbre.

L’institut des arts culinaires avec un chef étoilé ?

En attendant, la mairie a d’ores et déjà travaillé sur le projet qu’elle souhaite mener au sein de ce patrimoine classé et de ses six hectares de parc.

Un projet "déjà bien ficelé", ne cache pas Christian Teyssèdre. Sur son bureau, l’édile l’a d’ailleurs écrit noir sur blanc sur une feuille volante récemment présentée à son équipe de la majorité. "100 % des élus ont adoubé cette première mouture du projet", se félicite-t-il. Avant de détailler, tout en prenant soin de ne jamais citer l’organisme "Station A", aujourd’hui à la tête des lieux, et dont on peut aisément déduire qu’il ne fait pas partie de cette nouvelle ambition…

Alors qu’est-ce que la collectivité prévoit d’installer aux haras ? Un institut des arts culinaires tout d’abord. Longtemps envisagé au sein du palais épiscopal, la Ville souhaite aujourd’hui qu’il voit le jour au plus vite. Il pourrait accueillir de nombreuses formations pour des cuisiniers en herbe, à l’image du célèbre Institut Paul-Bocuse à Lyon, et permettre également d’attirer un chef étoilé. Rodez n’en compte plus depuis le départ de Jean-Luc Fau et de son célèbre "Goûts et couleurs" de la rue de Bonald.

"C’est un véritable manque", admet Christian Teyssèdre, qui sondera en premier lieu les chefs aveyronnais de renom pour porter cette idée.

Des haras, il veut également en faire un lieu sportif. Pour les aînés, avec un parcours dit de "sport santé" et diverses animations en ce sens mais surtout, un lieu pour le périscolaire. "Les élèves ne seraient plus obligés de se transporter à Vabre ou au Trauc et pourraient bénéficier de cet espace vert en centre-ville", argumente-t-il, avant d’indiquer que la culture aurait également une place prédominante dans le lieu. À commencer par les associations. Celles aujourd’hui installées du côté de Burloup et d’autres pourraient ainsi bénéficier de locaux. "Et gratuitement", assure le maire, ne souhaitant pas reprendre le système de location des lieux actuellement en place.

L’Estivada et Rodez-Plage

S’il souhaite en revanche conserver et développer un élément fort de "Station A", c’est le volet festif. L’Estivada y trouverait ainsi une nouvelle maison, tout comme Rodez-Plage dont le succès ne cesse de grandir chaque été. "On pourra également y organiser bon nombre d’événements qui fonctionnent aujourd’hui dans les villages. Car jusqu’alors, nous n’avions pas vraiment d’endroits où les organiser", explique un Christian Teyssèdre, plus que jamais prêt à récupérer les haras. "Les Ruthénois ne pourront être que fiers de posséder ce lieu. C’est à eux de profiter pleinement de ce site qu’on souhaite le plus public possible. C’est un espace exceptionnel", conclut-il.

A lire aussi : Rodez : Arnaud Viala prolonge la présence de Station A au haras, en attendant…

Quoi qu’il en coûte ?

Si la municipalité a déjà son projet en tête pour le haras, jusqu’où est-elle prête à aller pour acquérir cet espace, aujourd’hui propriété du Département ? Si les premières rumeurs font état d’un prix oscillant vers les cinq millions d’euros, une estimation en bonne et due forme doit être réalisée d’ici peu. Et si la facture s’avérait être bien plus salée, comme beaucoup le prédisent également, Rodez préconiserait-il le "quoi qu’il en coûte", très en vogue en cette période Covid ? Christian Teyssèdre se refuse encore à répondre, juste indique-t-il qu’il est "à 100 % dans le projet" et que les finances de la collectivité sont au vert.Quant aux travaux à réaliser, difficile encore de les chiffrer. "Aujourd’hui, le haras est plutôt dans un bon état et nous bénéficierons d’aides pour les financements", explique le maire pour qui, il est encore trop tôt pour parler chiffres. À suivre donc.

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