Trente-trois classes aveyronnaises pour élever des blobs avec Thomas Pesquet

  • Originaire de Valady, Audrey Dussutour est spécialiste du blob et va suivre de près les expériences.
    Originaire de Valady, Audrey Dussutour est spécialiste du blob et va suivre de près les expériences. Archives CP
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Les créatures devaient décoller en avril, elles ont finalement pris le départ en août depuis la Virginie et ont été, il y a quelques jours, réveillées des mains mêmes du célèbre spationaute Thomas Pesquet. Autour du blob, popularisé par la chercheuse aveyronnaise Audrey Dussutour, plusieurs expériences identiques et simultanées vont démarrer entre 33 écoles aveyronnaises et la Station spatiale internationale.

"L'idée, c'est de mesurer l'effet de l'impesanteur sur le comportement du blob. Il n'a pas de cerveau, mais il a des capacités d'adaptation hors du commun", résume Thomas Pesquet. "On ne sait pas ce qui va se passer dans l'espace mais moi, mon hypothèse personnelle, c'est qu'il va commencer à former des piliers, des structures en 3D parce qu'il ne sera plus limité par la gravité", avance pour sa part Audrey Dussurout, chercheuse au CNRS et originaire de Valady.

Le 11 octobre, c'est une expérience scientifique grandeur nature qui va commencer dans 33 classes aveyronnaises (et près de 6000 en France), entre terre et espace. Les écoliers vont mener des expériences sur terre, en même temps que Thomas Pesquet les mènera à bord de l'ISS.

L'astronaute dispose de quatre spécimens de blob, qui ont été "réveillés" il y a quelques jours sur l'ISS à l'aide de flocons d'avoine. La créature, entre animal et végétal, a commencé à sortir de sa léthargie pour être opérationnelle au moment où les écoliers se lanceront à leur tour. Dans les 33 classes retenues dans l'Aveyron, les "kits blob" sont en train d'arriver ces jours-ci et l'effervescence monte dans les écoles.

L’expérience est uniquement éducative, la science n'a rien à espérer de fondamental des potentielles découvertes qui seraient faites, dans les classes comme dans l'espace. Comme Thomas Pesquet, les enfants nourriront leur blob, le photographieront, surveilleront ses déplacements et noteront le tout dans un cahier d’expérience.

Audrey Dussutour s'adressera le 30 septembre à l'ensemble des participants (300 000 élèves sont concernés par ces expériences... ainsi que 20 000 blobs) dans le cadre d'une visioconférence, afin d'expliquer à nouveau les objectifs et la démarche. "Nous sommes en train de faire les montages vidéo, d'analyser les données, comme ça, nous pourrons présenter chaque jour une vidéo aux enfants. Je viens juste de récupérer les images", explique la chercheuse, qui se réjouit du succès de l'opération. 5 000 classes ont été officiellement retenues, mais 1 000 autres ont décidé de rejoindre le cortège en s'équipant eux-mêmes de blobs.

Concernant le comportement du blob en apesanteur, Audrey Dussutour "ne peut rien dire", à la demande du Centre national d'études spatiales. Les écoliers auront la réponse dans deux semaines, au lancement de l'opération Elève ton blob. 

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