Visite de Julien Denormandie en Aveyron : le ministre à l'écoute des agriculteurs

  • Le ministre de l'Agriculture est passé vendredi en Aveyron.
    Le ministre de l'Agriculture est passé vendredi en Aveyron. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour

Le ministre était en Aveyron vendredi pour aborder les différentes problématiques des éleveurs du territoire. Au programme notamment : la rémunération des éleveurs, la Pac, le Nutri-Score...

Il y a une dizaine de jours, alors que le Premier ministre Jean Castex prévoyait de venir en Aveyron, les agriculteurs avaient prévenu : "S'il ne nous consacre pas un rendez-vous, il ne sortira pas de l’aéroport ou n’entrera pas dans Rodez." Sans que la raison soit officiellement celle-ci, Castex avait finalement annulé sa venue. 

Difficile de ne pas voir un lien avec la venue, vendredi, du ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie. Celui-ci, qui a débarqué dans la préfecture de l'Aveyron à la mi-journée, a d'abord passé du temps avec les élus du territoire, lors d'un déjeuner républicain, avant d'enchaîner avec une table ronde réunissant, notamment la FDSEA, les JA et la Confédération paysanne.

Environnement, rémunération et installation

Là, pendant pas loin de deux heures, la grande majorité des problématiques locales ont été évoquées. "On a abordé les défis qui sont actuellement importants dans le monde agricole, a résumé le ministre, à l'issue de ce rendez-vous, lors de la visite de la ferme de Séverine Barrau, à Luc, qui a suivi. Le premier est celui du changement climatique, qui nécessite d'adapter nos pratiques culturales et d'investir très significativement. C'est ce que fait l'Etat, aux côtés des agriculteurs, grâce au plan de relance. Le second défi est de conserver un modèle agricole, comme celui de l'Aveyron, qui est fondé sur la qualité de ses produits issus du terroir qui font partie de notre identité. Aujourd'hui, cette qualité n'est pas rémunérée à la hauteur du travail demandé à nos agriculteurs pour qu'ils nous nourrissent. Ce sujet de la rémunération est important. Nous avons, avec les députés et sénateurs, discuté pour passer un nouveau texte de loi qui va venir consolider le revenu des agriculteurs."

Enfin, les éleveurs ont abordé la difficulté grandissante d'installer de nouveaux agriculteurs. "Il y a à peu près un agriculteur sur deux qui partira à la retraite dans les cinq à sept prochaines années, a noté Julien Denormandie. Quand vous prenez ces défis-là, on voit à quel point il est important que nous puissions travailler à partir du terrain et avec la profession agricole. Nous avons eu de longue réunion de travail avec le président de la chambre d'agriculture et les représentant pour avancer sur ces différents sujets."

Pac et Nutri-Score

Pour ce rendez-vous, qu'ils demandaient de longue date et qu'ils attendaient avec impatience, les agriculteurs ont également souhaité faire le point sur la nouvelle Pac, qui, si elle permet, dans l'ensemble, de préserver les intérêts des éleveurs en zone de montagne, comporte des points de tension, notamment pour les éleveurs de veau du Ségala.

Ils ont également reçu une oreille attentive du ministre sur le sujet du Nutri-Score, ce classement nutritionnel des produits alimentaires que l'Europe veut imposer dans les prochains mois, et qui est très défavorable pour les produits bénéficiant d'un label de qualité (AOP, AOC, IGP) par rapport à des produits très transformés. "J'en suis d'autant plus conscient que c'est une position que je défends depuis de long mois, a rassuré le ministre. Ce cahier des charges là ne prend pas en compte la réalité de consommation. Le Nutri-score est fondé sur des volumes qui ne tiennent pas compte de la consommation réelle. Le deuxième sujet et que les produits qui font partie de notre identité et qui sont des marques pour le territoire en pâtiraient s'il est généralisé."

Julien Denormandie a annoncé avoir attaqué, avec plusieurs alliés européens (l'Espagne et l'Italie notamment) le dossier de la réouverture des discussions sur le cahier des charges. 

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