Saint-Sernin-sur-Rance. La vie de Victor l’enfant sauvage de l'Aveyron devient bande dessinée

  • Annie Bel et Richard Sleizak présentent la nouvelle bande dessinée devant la statuede Victor.
    Annie Bel et Richard Sleizak présentent la nouvelle bande dessinée devant la statuede Victor. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

À la demande des élus de Saint-Sernin-sur-Rance, Jean-Paul Tibéri et Bernard Cladères ont travaillé le sujet de Victor l’enfant sauvage en s’appuyant sur la véritable histoire.

La pleine lune éclaire la forêt. Dans la pénombre, entre deux arbres, on devine une silhouette accroupie sur un rocher et deux yeux qui brillent. C’est Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron, tel qu’il apparaît en couverture de la bande dessinée que vient de publier la mairie de Saint-Sernin-sur-Rance (47 pages, 18 €). Bande dessinée dont le scénario est écrit par Jean-Paul Tibéri et les dessins réalisés par Bernard Cladères, tous deux résidant dans le Tarn voisin. "Cet album sur Victor fait suite à celui intitulé "Traque dans les monts de Lacaune", où un mystérieux personnage venu d’Afrique est sur les pas de l’enfant sauvage, explique Bernard Cladères. À partir de là, des idées ont germé pour raconter la véritable histoire de l’enfant sauvage."

Le projet a débuté en 2015. Jean-Paul Tibéri a d’abord rencontré Olivier Courant, le directeur de la maison familiale rurale Valrance, puis Élodie Genty, la responsable de l’office de tourisme, et ensuite Annie Bel, la maire de l’époque. "On souhaitait que cette BD retrace l’histoire que l’on connaît de Victor, précise Annie Bel. Avec Élodie et l’auteur, on a fait le tour du village afin de sélectionner des quartiers, des bâtiments et des lieux qui existaient à l’époque. Sachant que Victor a passé très peu de temps à Saint-Sernin, hormis dans la maison du teinturier Vidal où il s’est réfugié. On a fait des photos, des repérages et les deux auteurs se sont mis au travail."

Ce projet a pris du retard pour différentes raisons, la dernière étant la pandémie de Covid-19. Il a débuté sous la municipalité d’Annie Bel et a été poursuivi et abouti par celle de Richard Sleizak, l’édile actuel.

Une bande dessinée au plus près de la réalité

"Cette BD est très importante, souligne Annie Bel. Aux touristes et aux habitants, on n’avait rien à offrir ou à proposer sur le bourg pour faire connaître la statue-menhir de la Dame de Saint-Sernin et Victor. C’est l’occasion de valoriser le patrimoine tant auprès des habitants que des visiteurs. C’est aussi pouvoir offrir un cadeau souvenir du village à un invité ou hôte de marque."

Le scénario a été validé par la mairie et l’office de tourisme au fur et à mesure de son élaboration. "On tenait à ce que la BD reste au plus près de la réalité que l’on connaît, insiste Richard Sleizak. Plusieurs ébauches ont été réalisées."

Bernard Cladères est le dessinateur et le coloriste de Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron : "On a fait des recherches pour coller au mieux à la véritable histoire. Ce n’est pas un conte. On a quand même imaginé au tout début de l’album comment vivait Victor. Tout cela est étayé par des témoignages ponctuels à différentes périodes, au fil des mois, jusqu’à ce qu’on l’attrape. On s’est basé sur l’histoire réelle concernant l’enfant sauvage."

Jean-Paul Tibéri a œuvré au scénario avec un découpage par page, chaque séquence étant elle-même découpée en cases. Puis il l’a transmis au dessinateur avec, d’un côté, la description des images et, de l’autre, les dialogues. "À partir de cela, je fais un découpage de la page, détaille Bernard Cladères. Je calcule les dimensions des différentes scènes. Comme un metteur en scène, j’imagine les cadres. Je fais des crayonnés. Je mène des recherches historiques et documentaires sur les vêtements, les bâtiments, les personnages et leurs visages. Une fois tout cela compilé, je passe au crayonné définitif qui aboutit à l’encrage en noir puis à la mise en couleur. C’est un processus assez long. Une page peut prendre trois jours de travail, parfois une semaine et demie selon les scènes et la complexité des dessins. Le lecteur est rarement conscient du travail que cela représente."

La bande dessinée est en vente à la mairie et à la bibliothèque.

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