Les finances dans le rouge, Millau au bord de la tutelle

  • L’intégration au réseau d’alerte est la dernière étape avant la mise sous tutelle.
    L’intégration au réseau d’alerte est la dernière étape avant la mise sous tutelle.
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Centre Presse Aveyron

C’est le dernier niveau d’alerte avant la mise sous tutelle. Lors du conseil municipal jeudi soir, la maire de Millau, Emmanuelle Gazel, a annoncé à ses conseillers "en toute transparence" de la situation dans laquelle se trouve sa commune. "Nous faisons partie depuis cet été du réseau d’alerte de la direction générale des finances publiques. Lors d’une réunion il y a quelques jours, nous avons évoqué notre trajectoire de redressement avec les services de la DGFip et de la préfecture. Notre maîtrise, notre rigueur ont été saluées, mais ce qui est particulièrement pointé c’est l’autofinancement qui se dégrade, l’endettement à un niveau très important et durable… Jusqu’à ce que la situation redevienne équilibrée, nous devrons annuellement expliquer tous nos choix. Ce n’est pas une mise sous tutelle, c’est juste avant."

L’ancien maire tient à "dédramatiser"

Une situation qui fait suite au rapport de la chambre régionale des comptes, qui a apporté, l’an dernier, ses observations définitives pour la période 2012-2019, jugeant en grande majorité la gestion de l’ancienne municipalité de droite. Ce contrôle a abouti à une série de huit recommandations dont le Trésor public va regarder avec grande attention si elles sont appliquées où non. Un gros caillou dans la chaussure de la nouvelle maire socialiste, élue en juin 2020 et qui avait, dès sa prise de fonctions, alerté sur la situation.

Christophe Saint-Pierre ancien maire, désormais chef de l’opposition, et donc en partie mis en cause a tenu à "dédramatiser les rencontres entre la DGFip et la Ville : elles sont normales et naturelles. Chaque année, nous avons rencontré les services concernés le service qui vient faire un état des lieux et de santé de la collectivité". "Sauf que, là, nous sommes placés dans un réseau d’alerte qui vient du national, lui a rétorqué Emmanuelle Gazel. La DGFip a été mandatée pour venir nous voir."