Les Français en demande d'information sur le changement climatique, selon une étude

  • Plus d'un Français sur deux (53%) estime que les médias et les journalistes n'accordent "pas assez de place" aux "questions posées par le changement climatique et l'environnement", selon une étude.
    Plus d'un Français sur deux (53%) estime que les médias et les journalistes n'accordent "pas assez de place" aux "questions posées par le changement climatique et l'environnement", selon une étude. Nastco / IStock.com
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Relaxnews

(AFP) - Plus d'un Français sur deux (53%) estime que les médias et les journalistes n'accordent "pas assez de place" aux "questions posées par le changement climatique et l'environnement", selon une étude réalisée par Viavoice pour les Assises du journalisme de Tours, publiée samedi.

Seuls 13% des personnes interrogées jugent au contraire que le sujet occupe "trop de place" dans les médias, et 30% "la place qui convient", d'après ce sondage effectué en partenariat avec France Télévisions, France Médias Monde, Le Journal du Dimanche et Radio France.

Si une majorité (61%) se considère "suffisamment" informée "par les journalistes et les médias sur le changement climatique", ce "sentiment d'information est, en détail, plus nuancé", relèvent les auteurs de l'étude.

Ainsi, seuls 11% des sondés déclarent se sentir "tout à fait" suffisamment informés, 50% s'estimant "plutôt" suffisamment informés. Un "ventre mou" qui témoigne "d'une marge de progression importante à combler".

Au total, 35% s'estiment insuffisamment informés, une part qui grimpe à 48% chez les 18-24 ans, "génération pourtant la plus concernée".

Invités à choisir jusqu'à trois réponses pour qualifier le traitement médiatique du changement climatique, les sondés le jugent majoritairement "anxiogène" (35%), "catastrophiste" (33%) et "moralisant" (25%), contre 19% le trouvant "mesuré", 12% "vérifié" et 8% "rigoureux".

Les sondés souhaiteraient que le changement climatique soit plutôt traité de manière "constructive, porteuse de solution" (51%), "vérifiée" (42%) et "pédagogique" (35%).

"Connaître les engagements d'un média pour limiter son impact environnemental" pourrait en outre encourager près de 60% des sondés "à le consommer au détriment d'un autre moins respectueux de son empreinte écologique".

L'étude s'est également penchée sur la couverture de la pandémie de Covid-19 jugée, comme l'année dernière, "anxiogène" et "excessive" (45%), les médias lui ayant donné une "place trop importante" aux yeux de 60% des personnes interrogées.

Autre enseignement, 57% des sondés considèrent que les journalistes ne sont pas suffisamment outillés et n'ont pas une culture scientifique suffisante face à la nécessité d'informations vérifiées et fiables scientifiquement.

Ce sondage a été réalisé en ligne du 1er au 4 septembre, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française adulte, selon la méthode des quotas.

Elle est publiée en amont des 14e Assises du journalisme, qui auront pour thème l'urgence climatique et les responsabilités journalistiques, du 29 septembre au 1er octobre à Tours.

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