Villefranche-de-Rouergue. Le Villefranchois Joris Lazuech s’est piqué de passion pour la brasserie à Toulouse
Ancien infirmier, ce jeune trentenaire possède L’Autruche à Toulouse depuis 2015, où il s'est passionné pour la bière, et vient de lancer une lancer une nouvelle affaire, Le ministère des brasseurs, dans le quartier des Minimes, toujours dans la Ville Rose.
Une fracture d’une main. Voilà à quoi peut tenir une carrière professionnelle ! C’est en tout cas au moment où il est tombé sur cet os que le parcours de Joris Lazuech a emprunté une voie différente de celle qu’il pratiquait jusque-là. Né à Villefranche-de-Rouergue, le 25 juin 1991, d’une mère originaire de La Rouquette et d’un père de Montbazens, il a grandi dans la sous-préfecture ouest-aveyronnaise. Le bac en poche, il a intégré l’école d’infirmiers de Toulouse, avant de revêtir la blouse à l’hôpital de Purpan. "Pour quelques mois seulement car les compagnons de deux amies de ma promotion cherchaient quelqu’un pour investir dans leur affaire, se souvient-il. Et, c’est pile poil là que j’ai eu mon pépin physique. Du coup, je ne me suis pas contenté de mettre de l’argent, j’ai carrément investi de ma personne."
Il a donc rangé seringues, ciseaux, bandages, pansements et autres boîtes à médicaments dans sa mallette pour devenir, en 2015, actionnaire de L’Autruche, bar (et micro-brasserie) situé dans le quartier Saint-Aubin de la Ville Rose, près du lycée Gabriel Péri et à deux pas du complexe sportif Léo-Lagrange. "Oui, c’était un tout autre métier, mais je crois que j’avais envie de devenir mon propre patron. Tout n’est certes pas rose tous les jours mais je ne regrette rien, reconnaît Joris Lazuech. Je me souviens que, plus jeune, j’aimais bien être bénévole au comité des fêtes de La Rouquette. Je suis barman, brasseur, serveur, programmateur également car on propose des concerts et du théâtre d’impro. J’ai vraiment pris goût à tout ça ! Cette diversité est une richesse qui me nourrit et qui me comble."
Du lundi au samedi, de 17 heures à 2 heures du matin, il accueille ainsi une clientèle très variée avec des jeunes actifs âgés de 22 à 35 ans, mais aussi des étudiants et des habitants du quartier. Seul aux manettes depuis deux ans, il complète l’offre avec des ateliers bière. Il en sert une trentaine par an, ouvert à des groupes d’une dizaine de personnes, sur une demi-journée, avec une partie théorique et une autre pratique avec un brassage amateur. Le succès populaire est au rendez-vous avec un carton plein !
Une deuxième affaire aux Minimes
Depuis début 2021, le gros matériel de la micro-brasserie a disparu de L’Autruche. Non pas que Joris Lazuech a stoppé l’activité. Au contraire, il va la développer, mais ailleurs. Avec un associé, le Villefranchois a ainsi donné naissance à un deuxième projet, baptisé Le ministère des brasseurs, qui trottait dans sa tête "depuis deux ans". Ce nouveau bébé, ce sont 550 m2 situés 11 rue Humbert Tomatis, dans le quartier des Minimes, à Toulouse, avec une moitié de la surface dédiée à un bar-restaurant (ouvert depuis cet été, avec une terrasse de 150 m2) et l’autre moitié consacrée à une brasserie, qui sera opérationnelle mi-novembre.
"Sur les bières artisanales que nous servons dans les deux établissements, dont les huit pressions et les bouteilles que nous avons lancées au moment du confinement pour la vente à emporter, plus de la moitié sont des produits maison", se réjouit le trentenaire, papa d’une petite fille de 2 ans. Visiblement, il baigne dans le bonheur, très à l’aise dans ce nouvel élément. "Je ne peux plus décrocher. Je pense que la blouse blanche est définitivement raccrochée aux vestiaires. Mon métier, c’est brasseur. Ma grand-mère ne comprend d’ailleurs plus trop ce que je fais !", s’amuse-t-il. Il s’est toutefois (re)piqué au jeu de ses premiers amours professionnels puisque, quand son bar était fermé à cause du Covid-19, il a donné de son temps lors de l’ouverture du centre de vaccination de Purpan.
Du temps, il en trouve également pour rentrer au pays car l’ancien infirmier n’a pas coupé le cordon. "Il y a toute ma famille, il y a tous les amis d’adolescence, insiste-t-il. Et puis, il y a un rituel tous les étés : la fête à Najac le 15 août." Enfin, celui qui a porté, comme défenseur, le maillot du Stade villefranchois (son père Christian en est le président avec Francis Gares) jusqu’à l’âge de 20 ans continue de suivre les résultats de son club de cœur, comme il s’intéresse de près à ceux des footballeurs de Rodez et de Toulouse.
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