Sexualité, si on mettait à jour nos connaissances ?

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    Sexualité, si on mettait à jour nos connaissances ? #Mytho
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Relaxnews

(ETX Daily Up) - Entre le savoir scientifique qui évolue, les tabous et les idées reçues imprégnées de divers croyances, les fake news sur la gaudriole sont légion. Pour notre série "Anti-fake news" de la chaine YouTube #Mytho, notre enquêteur Scotty mesure dans une nouvelles vidéo ses connaissances à celles de Roman Doduik, l'humoriste "chevelu sans tabou", star sur les réseaux sociaux. Voici ce qu'il faut en retenir.

L'asperge est un aphrodisiaque ?

Au même titre que l'ail, la truffe, le gingembre ou le clou de girofle, l'asperge est considérée comme un aliment qui stimule le désir. La vitamine E contenue dans l'asperge améliore la fluidité de la circulation sanguine, et peut faciliter l'érection chez l'homme et favoriser le relâchement de l'utérus chez la femme.

Les aliments aphrodisiaques ne sont en revanche d'aucune aide en cas de dysfonctionnement sexuel, il faudra passer par la case médecin pour trouver un remède efficace.

Les films porno donnent-ils une image réaliste des relations sexuelles ?

Pour ceux qui n'ont pas une grande expérience sous la couette (ou ceux qui n'en ont pas du tout), le visionnage de films X peut être trompeur car il donne l'illusion que la sexualité est une performance, mesurée aux décibels émis par les partenaires ou la durée du coït. La durée moyenne d'un rapport, à l'échelle mondiale, atteint les 5,4 minutes, alors inutile de culpabiliser si vos ébats ne font pas le tour du cadran.

Se masturber trop souvent est-il mauvais pour la santé ?

Se masturber est une pratique sans danger, elle ne rend ni sourd ni idiot. L'autoérotisme permet de prendre du plaisir et de réguler son désir. Il faut toutefois noter que la masturbation compulsive, considérée comme une addiction, peut couper celle ou celui qui la pratique d'une vie sociale équilibrée ou encore générer du stress.

Les femmes peuvent atteindre plus d'orgasmes que l'homme ?

C'est en tout cas ce qui ressort clairement d'une étude américaine. Deux sexologues, Marilyn Fithian et William Hartmann, ont étudié la question pendant deux décennies et collecté des données auprès d'un large panel d'hommes et de femmes. Parmi ces dernières, une championne sort du lot : une femme capable d'atteindre 134 orgasmes en une heure. Le maximum mesuré chez l'échantillon masculin? Seulement 16.

Si les femmes peuvent avoir plus d'orgasmes, elles l'expérimentent, dans les faits, moins que les hommes lors des rapports sexuels. D'après une étude publiée dans la revue Archives of Sexual Behavior en 2017, 65% des femmes atteignent toujours l'orgasme lors d'une relation sexuelle contre 95% des hommes.

Lors d'un rapport sexuel sous l'eau, deux partenaires peuvent rester bloqués l'un dans l'autre ?

Le phénomène reste extrêmement rare, mais a touché par exemple un couple en Italie en 2014. La cause : l'effet ventouse. Le conseil dans ce cas-là ? Être complètement immergé dans l'eau pour éviter que des bulles d'air se forment entre les partenaires.

Les hommes peuvent jouir sans éjaculer ?

Hommes et femmes ont l'habitude de considérer que l'éjaculation est le point culminant du plaisir sexuel... mais la sécrétion de sperme n'est pas obligatoire lors de l'orgasme masculin. Appelé anéjaculation orgasmique ou orgasme sec, il peut être dû à deux rapports très rapprochés, entre lesquels le stock sperme n'a pas eu le temps de se régénérer ou par des problèmes plus sérieux, comme une opération de la prostate ou les éjaculations rétrogrades (lorsque le sperme se dirige vers la vessie au lieu de sortir par l'urètre).

L'orgasme sec est recherché, parfois, par certains hommes qui utilisent des techniques inspirées du tantrisme pour conserver plus longtemps leur sperme, tout en ayant du plaisir, ce qui leur permet de rallonger la durée du rapport.

L'éducation à la sexualité doit encore progresser.

Si une loi de 2001 ((article L312-16 du code de l'éducation) rend obligatoire une information et une éducation sexuelle à raison d'au moins trois séances annuelles, elle est souvent critiquée pour son rythme insuffisant et pour son manque d'application concrète. Elle arrive également tard puisque c'est seulement au collège, et la plupart du temps uniquement sous l'angle biologique, que le corps enseignant aborde le sujet.

De multiples sujets pourtant notables restent malheureusement tabous : le consentement, la pornographie, la jouissance, la masturbation, le plaisir féminin (notamment l'existence même du clitoris), les IST, les différentes orientations et pratiques sexuelles, la libido, l'asexualité... La liste est longue.

Sans grande surprise, l'usage des réseaux sociaux et d'Internet chez les 12-25 ans constitue un nouveau mode d'information et d'échange, et le sujet du sexe n'y échappe pas. S'ils ne sont pas autorisés à donner des conseils médicaux au cas par cas sur les réseaux sociaux, de nombreux professionnels de santé essaient de sensibiliser les jeunes, notamment sur TikTok.

De quoi questionner et réinventer les dispositifs institutionnels d'éducation sexuelle, sur le fond comme sur la forme. Mieux vaut prévenir, même si c'est en ligne, que guérir.

#Mytho est une chaîne YouTube anti-fake news, qui nourrit la réflexion autour des médias et des réseaux sociaux, en vue d'aiguiser l'esprit critique des plus jeunes. Le programme est à l'initiative de l'association d'éducation aux médias Lumières sur l'info, avec qui nous avons un partenariat. Il est porté par 2 figures, Maïssa et Scotty, et traite ces sujets sur un ton humoristique, décalé et pédagogique.

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